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Live Report : Hellfest 2025 - Jour 1 (19/06/2025)


Le Hellfest, le rendez-vous annuel des metalleux français, plus gros festival de metal de France, donnait son coup d'envoi le 19 juin dernier. Pour cette édition 2025, l'organisation a décidé de faire une refonte de l'entrée du site : adieu l'immense logo sur la structure métallique, nous avons droit à un véritable porche en briques, avec un logo plus subtil, mais qui sert de décor à la maintenant emblématique Gardienne des Ténèbres, qui accueille les visiteurs avec son regard sévère. Face à a chaleur, de nombreux brumisateurs géants arrosent la foule, et ce n'est pas de refus ! Ce week-end s'annonce chaud - très chaud, d'autres diraient un véritable enfer… Une comparaison qui sonne bien avec ce qu'est le Hellfest : un week-end plongé dans les flammes de l'enfer, entre musiques extrêmes et art diabolique.

L'entrée sur le site se fait bien en avance, ce qui permet à beaucoup de faire directement la queue pour le merch : en effet, avec plusieurs heures de queue dans le "sanctuaire" du Hellfest pour décrocher au moins un T-shirt floqué du logo du site, c'est le moment parfait pour y aller sans avoir à louper les prochains concerts qui arrivent. Pour ouvrir le bal, nous choisissons Skindred. Déjà présents pour les dates parisiennes et nantaises du Hellfest Warm Up Tour, nous retrouvons avec plaisir les Anglais et leur univers décalé et feel good. Débarquant à nouveau sur la marche impériale de Star Wars, le groupe enchaîne 7 morceaux, couvrant la majorité de leur discographie, dans le seul but de faire danser et chanter le public. Le plus grand mystère du set : comment Benji, le chanteur, arrive à danser sous cette chaleur avec un manteau à fourrure ?! Avec les classiques "That's My Jam", "L.O.V.E." ou "Kill The Power", entrecoupés de petites parties DJ, le groupe réussit à mettre le sourire sur la majorité des festivaliers et constitue une excellente introduction pour le week-end à venir.

Seven Hours After Violet investi ensuite la Mainstage. Groupe de metalcore formé l'année dernière par Shavo Odadjian, le bassiste de System Of A Down, nous étions curieux de voir ce qu'il valait en live. Malgré l'efficacité de leurs singles tels que "Radiance" ou "Alive", le groupe peine un peu à convaincre. L'énergie est là et les efforts des membres pour faire bouger les gens marchent sur les plus motivés, mais nous sortons du set un peu mitigés. L'ambiance reste assez calme pour Apocalyptica qui enchaîne, jouant leurs reprises de Metallica pendant 50 minutes. Comme souvent, c'est dommage que le groupe ne profite pas de ces sets pour jouer leurs morceaux originaux qui sont pour certains très bons, même si Metallica reste intemporel pour le public du Hellfest.

La prochaine sensation se fait en la personne de Kim Dracula, artiste populaire de TikTok et YouTube pour ses covers de metal déjantés. L'artiste, originaire d'Australie, nous balance un mélange de genres entre metal, salsa, funk, trap ou même electro. Un combo confus qui pourtant marche diablement bien : tout le monde danse et profite du moment. Le point culminant du set arrive avec sa reprise populaire de "Paparazzi" de Lady Gaga, qui l'a fait exploser sur les réseaux. Tout le monde chante et danse et c'est plaisant de voir ce bon esprit se répandre.

La journée continue avec Airbourne. Encore présents, on peut dire qu'ils ont débloqué leur pass d'abonnés du Hellfest tellement on les voit souvent ! Le set est, comme à leur habitude, un gros bordel et tous les moments habituels y passent : le chanteur qui se fracasse des canettes de bière sur la tête au milieu du public, le même chanteur qui se met sur les épaules de la sécu pour jouer de la guitare pendant que sa monture court partout, les traditionnels lancés de whisky coca dans la foule… Un set classique auquel on commence à être bien habitués et qui nous lasse un peu, même si pour les spectateurs dans le pit c'est toujours un excellent moment pour se défouler. On profite même de leur nouveau morceau, "Gutsy", premier single sorti par le groupe depuis pas mal d'années, et seule vraie nouveautée de ce set des Australiens. 

Sur la Mainstage 2 s'annonce ensuite un des groupes que nous avons le plus hâte de voir : Imminence. Même après les avoir suivis en salle lors de leurs passages à Paris, c'est toujours un immense plaisir que de voir les Suédois jouer leur metalcore mélodique porté par le violon et le chant d'Eddie Berg. Niveau setlist, le groupe décide de se concentrer sur leur dernier album, le magnifique The Black. La version étendue de cet album avec de nouvelles chansons étant sortie plus récemment, on a le plaisir de voir ces nouveaux morceaux être joués en live, à l'image de "Death Shall Have No Dominion" ou "God Fearing Man". Le public est assez réceptif, on recueille quelques témoignages de festivaliers qui ne les connaissaient pas mais sont agréablement surpris par cette utilisation du violon. Nul doute que cela rajoute une autre dimension au set, de même que la façon qu'a Harald Barrett de jouer de la guitare électrique avec un archet. En finissant avec la chanson éponyme "The Black", le groupe laisse une impression forte sur le public en ce début de soirée.

Après une pause, nous choisissons Jinjer pour continuer. Il est un peu surprenant de les voir jouer sur l'Altar après leur succès marqué sur la Mainstage en 2022. Le constat s'alourdit en arrivant devant la scène : la tente est bondée, il est presque impossible de circuler pour accéder au pit photo et une partie du public n'entend pas bien car obligée d'être loin à l'extérieur. Malgré ces inconvénients, le groupe est très fortement acclamé ; sa popularité n'est plus à prouver. Tatiana séduit, Eugene est un monstre à la basse, et de manière générale, tous les membres du groupe sont dans une maîtrise absolue. Les Ukrainiens présentent majoritairement des morceaux de leur nouvel album, Duél, dont l'efficace titre éponyme. Cependant, ils n'oublient pas leurs plus gros singles et succès comme "Teacher, Teacher!", "Judgment & Punishment", ou encore "I Speak Astronomy". Nous avons aussi un plaisir non dissimulé à entendre l'incontournable "Pisces" pour conclure le set, revenue sur la setlist du groupe depuis peu. Ce groupe est toujours la promesse d'un set efficace et bourrin !

La tête d’affiche du jour s'appelle Korn, ces géants américains du nu metal qui ont 1h30 devant eux pour nous faire kiffer. En pleine composition de leur quinzième (!!) album, le groupe décide cependant de jouer énormément d'anciens singles, le plus récent étant "Cold". On retrouve ainsi "Divine", "4 U" ou encore "Shoots And Ladders" ponctué par un clin d'Å“il à Metallica. Une setlist clairement pensée pour les fans qui n'oublie pas les incontournables comme "A.D.I.D.A.S." ou "Freak On a Leash" qui conclue le set. Entre cornemuse, guitares déjantées et énergie folle de l'excellent frontman Jonathan Davis, la bande fait honneur à sa réputation et a clairement conquis le public de la meilleure des manières !

Le set le plus festif du jour reste cependant celui qui va conclure cette incroyable première journée : Electric Callboy. Les Allemands ayant complètement explosé ces dernières années, c'est une foule massive qui reste devant la Mainstage 2 entre une et deux heures du matin pour profiter de l'effet discothèque metal proposé par le quintette. Au début du show, une vidéo accompagnée d'une voix électronique ouvre pour "Elevator Operator", qui met directement tout le monde dans l'ambiance. Le groupe enchaîne tous les tubes qui ont fait leur nom dernièrement, comme "Spaceman" ou "Hypa Hypa", sous des pluies de confettis et de lumières multicolores. Niveau cover, on est servis avec "Still Waiting" de Sum 41 (leur batteur de remplacement étant celui de Sum 41 pour l'été !), ou encore leur très réussie "Everytime We Touch" qui fait évidemment chanter tout le monde. Sur "Hurrikan", les Allemands proposent comme à leur habitude d'avoir une piste de danse de couple au lieu d'un moshpit, étant donné le cliché absolu du morceau de la chanson d'amour dans leur langue natale. Ils ne manquent pas de se déguiser comme leurs vidéos pour les titres phares "Pump It", "We Got The Moves" ou encore "RATATATA", le featuring avec BABYMETAL qui ne seront présentes que sur l'écran. La seule chanson un peu sérieuse du set est "Revery", leur dernier single, mais le morceau s'intègre tout de même très bien au set. Les membres du groupe saluent et sorte de scène en dansant sur "Vamos A La Playa", qui entretient la bonne humeur jusqu'à l'extinction complète des lumières. Entre cris de cochon et eurodance, ce set était clairement la cerise sur le gâteau d'une première journée très réussie !


Lire  le récap' du Jour 2.

Texte : Margot Patry 
Photos : Garnet

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