Breaking News

Gerard Way révèle comment le succès de MCR a impacté sa santé mentale


Gerard Way (chant) de My Chemical Romance a participé hier à l'évènement en ligne Unwound & Unplugged, qui avait pour but de mettre en lumière les personnes souffrant de maladie mentale, d'anxiété et d'isolement. Durant la conférence, il s'est livré sur sa dépression durant l'ascension de MCR. 

"Je suis en thérapie par la parole depuis probablement - à ce stade, cela fait probablement huit ans. Tout au long de ma vie, probablement vers la vingtaine, c'est à ce moment-là que j'ai commencé à voir un thérapeute parce que j'avais atteint un point où je me suis rendu compte que, 'D'accord, quelque chose ne va pas, tu sais ?' Cette dépression, cette envie de ne pas sortir du lit, de ne participer à la vie. Il doit y avoir quelque chose à ça."

Il poursuit en disant qu'une fois que My Chemical Romance a pris son envol, la thérapie est passée au dernier plan. En fait, ce n'est que vers la dissolution de My Chemical Romance en 2013 qu'il s'est replongé dans la thérapie.

"Alors, j'ai commencé la thérapie à l'époque et le groupe a en quelque sorte décollé et est devenu super occupé. Il y a donc eu de nombreuses années sans thérapie, probablement quand j'en avais le plus besoin pendant ce genre de tourbillon. Ce n’est que vers la fin du groupe que j’en avais juste besoin, j’ai eu besoin d’une thérapie. J'avais tellement de choses à traiter, tant de choses à travailler et tant de choses à découvrir. J'avais tellement de choses à m'approprier, il y avait tellement de choses que je devais faire, alors j'ai travaillé très dur en thérapie."

Gerard, garçon timide et renfermé à la base, n'était pas prêt pour l'attention qui lui est soudainement tombée dessus, comme nous l'expliquait déjà Geoff Rickly en novembre 2019 : 

"J'ai trouvé la célébrité extrêmement traumatisante. J'ai découvert toute l'expérience d'être dans My Chemical Romance et ça a en quelque sorte explosé dans cette ampleur d'une manière qui n'avait jamais été voulue, j'avais besoin des sept ou huit dernières années pour assimiler cette expérience. C'est la cause de tout, du fait que je ne voulais pas être avec les gens, jusqu'à ce que je ne veuille pas vraiment être dans le monde extérieur. Ça a fini par m'isoler."

Pendant le panel, Gerard a raconté un moment difficile qu'il avait vécu pendant l'ère Danger Days de My Chemical Romance. Sur la route, il s'est retrouvé à se retirer dans sa chambre d'hôtel et à s'isoler du reste du monde :
"Sur la route, c'était extrêmement difficile pour moi et la chambre d'hôtel a fini par être ce genre d'endroit sombre. Quand nous les atteignions, je me barricadais essentiellement et ne sortais jamais. Je ne laissais pas le ménage entrer et je faisais fermer les rideaux. C'était juste cet endroit très froid et sombre sur la route quand je luttais pendant Danger Days avec une dépression et une anxiété assez graves et des choses comme ça."

On se souvient que Gerard, très déprimé à l'époque, avait orienté le successeur de Danger Days (un disque avorté) vers un endroit très sombre. 

Il raconte également comment en se laissant plonger dans ce genre d'endroit, il peut en ressortir avec beaucoup d'inspiration : 

"En termes de créativité, j'ai l'impression, du moins pour moi, que je le fais quand j'en ai besoin. L'art a commencé cette thérapie pour moi, et spécialement le groupe, c'était de l'art thérapie. Mais très vite tu atteints un point où tu commences à réaliser qu'en allant dans cet endroit sombre, tu finis avec ton matériel le plus puissant. Mais l'une des choses les plus dangereuses, pour un artiste, c'est d'être piégé dans cet état où tu dois être complètement énervé et misérable et déprimé et tous ces mauvais sentiments, et d'en avoir besoin pour créer de l'art. Et ça m'a pris très longtemps pour réaliser à la fois que je n'avais pas besoin de tout ça pour créer et de l'art et que j'apprécierais beaucoup plus les choses que j'avais faites si j'étais stable."

L'intégralité du panel est disponible ci-dessous : 

Aucun commentaire