Chronique : Chaotic Circus - Wheel Of Time (EP)

Il est facile de constater que l'industrie musicale privilégie les grosses prods, les masques et le metalcore. Constat identique du coté des jeux vidéo, où les grosses licences sont mises en avant avec des jeux pas forcements terminés à leur sortie. Même s'il y a encore des groupes qui sortent du lot, des artistes qui lâchent un putain d'album au moment où l'on ne sait plus trop quoi écouter, on reste tout de même sur une impression ennuyante d'overdose. Lorsque tout à coup, une lueur d'espoir, un album ou un jeu sort de nulle part pour vous marquer à tout jamais.

Aujourd'hui, cette lueur d'espoir se nomme Chaotic Circus. Un groupe de metal français qui nous vient des Midi-Pyrénées. Formés en 2020, ils ont sorti leur premier EP, Wheel Of Time, ce vendredi 21 novembre 2025 à l'occasion de leur passage au Metal Fest 09, qui est officiellement le tout premier concert du groupe. 

Leur principale influence est le nu metal du début des années 2000 (on y reviendra) et comme ils le disent eux même : "Pas de masques, pas de faux semblant juste une musique authentique". L'EP démarre avec "Wheel of Time" (titre éponyme), dès les premières notes on comprend qu'il n'y aura pas de compromis. Le riff en tremolo et le chant de Pierre Bachex entrainent immédiatement l'auditeur avec lui pour ne plus le lâcher. Une musique qui va droit à l'essentiel mais pas forcément redondante, puisque le groupe nous plonge dans une ambiance malsaine dans la seconde partie du morceau. Maintenant que le décor est planté, on peut enchaîner avec "Unchained", nous voilà maintenant revenus au temps de Iowa ! En effet, c'est à s'y méprendre, entre le chant et la batterie, on croirait entendre du Slipknot. 

De multiples influences du nu metal sont présentes, parfois par petites touches, comme par exemple avec les scratchs en intro de "Grind to the Halt", un titre un peu moins énervé que les autres, qui prouve que le groupe ne fait pas que dans le bourrin. Si vous voulez vous faire idée sur Chaotic Circus, je vous conseille "Land of Shadow", qui est un bon condensé de l'EP. Le chant rappelle immédiatement celui de Corey Taylor, mais rassurez-vous, Chaotic Circus n'est pas qu'une copie de Slipknot, ils ont leur propre univers avec de très bons changements mélodiques et des sonorités qui peuvent également par moments rappeler le groupe Avatar. 

"Chaos is not an End but a Beginning" 

Les thèmes abordés dans l'EP sont la violence et la torture psychologique, sujets avec lesquels il est difficile de ne pas faire un parallèle avec le jeu vidéo Silent Hill, toutefois, Chaotic Circus est la pour nous délivrer un message d'espoir : peu importe ce qui peut se passer, on s'en relèvera, un phare au milieu de toute cette noirceur ! On approche de la fin avec "Revival" qui sonne comme un bouquet final, il pourrait conclure l'EP, clairement un des meilleurs morceaux du projet. Vous en voulez encore ? Ça tombe bien, ce n'est pas fini, l'EP se termine par "The Storm Will Rage Again". Cette fois-ci,  fini l'atmosphère malsaine, on est dans un univers plus ambiant sonnant comme une renaissance, un dernier riff, un dernier cri dans la nuit avant le silence de la résurrection. 

Autant sur le fond que la forme, Wheel Of Time est un projet particulièrement abouti. Un EP qui n'est pas une fin en soi mais plutôt le début d'une belle aventure. Même si, à ce stade, c'est sûrement déjà trop tard pour vous, je préfère quand même vous prévenir… Chaotic Circus c'est comme Iowa ou Silent Hill, une fois qu'on y est entré, on ne peut plus en sortir ! 

Une nouvelle fois un grand merci aux artistes indépendants pour le bien qu'ils apportent aux fans de musique.

Note du rédacteur 4,5/5

Pastaga 

1. Wheel of Time 

2. Unchained

3. Green to a Halt

4. Land of Shadows

5. Dishonest...

6. Revival

7. The Storm Will Rage Again