Subscribe Us

Breaking News

Live Report : Hellfest 2025 - Jour 3 (21/06/2025)

La troisième journée du Hellfest est la plus calme de notre côté : malgré d'excellents groupes et des légendes, c'est un peu moins notre style ! Et comme il s'agit également de la journée censée être la plus chaude, nous nous mettons un peu en retrait sur le début de la journée. Nous assistons à la passionnante conférence de presse donnée par Savage Lands, épaulés par Kai et Maria d'Heilung, qui font partie du comité de pilotage de l'ONG. Cette association, lancée par Dirk Verbeuren (le batteur de Megadeth) et Sylvain Demercastel (un activiste français) est une "ONG metal" qui vise à lutter contre la déforestation et créer des sanctuaires de biodiversité dans le monde. Après des missions de préservation au Burundi et au Costa Rica, c'est en France que l'ONG veut agir ensuite, avec la création de différents sanctuaires dont un de plusieurs hectares près de Reims. Une initiative soutenue par de nombreux artistes de la scène comme des membres de Gojira, Arch Enemy, Metallica, Sepultura, Sidilarsen… Et qui commence à bien se développer. On peut même écouter des musiques spécifiques composées pour eux par certains artistes ! Cette conférence donnera lieu à un Meet And Greet dans la Hell City pour les membres d'Heilung, qui vont rencontrer pour la première fois les fans hors de la scène. Un moment très spécial ! 

C'est pour Visions Of Atlantis que nous retournons sur l'espace festival. Les pirates autrichiens, menés par la française Clémentine Delaunay et l'italien Michele Guaitoli au chant, répandent leur bonne humeur avec leur métal symphonique. Les costumes sont au top, et on embarque vraiment dans une virée maritime à la recherche de galions à piller ! Des titres comme "Clocks" ou "Legions Of The Sea" sont très efficaces pour faire danser la foule et les décors de scène contribuent très bien à l'ambiance. Le groupe ne se concentre que sur les deux derniers albums, Pirates et Pirates II : Armada, qui ont fait le succès de la nouvelle formation. Le set est une bonne surprise et met de bonne humeur pour continuer la journée. 


On va ensuite voir Myles Kennedy. Le chanteur d'Alter Bridge, ainsi que du projet de Slash, nous présente ici son dernier album solo, The Art Of Letting Go, dont la chanson éponyme démarre le set. L'artiste fait toujours preuve d'une justesse vocale à toute épreuve, et ravi les fans. Peu d’anciens titres sont présents sur la setlist, mais on retrouve avec plaisir "In Stride" et "Devil On The Wall". Myles est content d'être là, et ça se voit. Honnêtement, c'est un set impeccable qui ne nous marque pas plus que ça, mais qui est efficace et au niveau. Beyond The Black enchaîne, et le metal symphonique de Jenifer Haben et son groupe plait, c'est indéniable. Bien que l'originalité des morceaux ne se fait pas forcément sentir, les fans du groupe sont présents et chantent. Ils présentent un nouveau morceau, "Rising High", joué en live pour la première fois ce qui fait plaisir au public. Ils terminent avec un de leurs plus gros singles, "Lost In Forever", et quittent la scène sous une grade clameur, alors que The Black Country Communion investi la scène adjacente. Le groupe, porté par le guitariste Joe Bonamassa et le bassiste de Deep Purple Glenn Hughes, est complété par le fils du batteur de Led Zeppelin, Jason Bonham, et de l'ancien claviériste de Dream Theater, Derek Sherinian. Cette "house of fame" qui officie depuis presque 15 ans, a enchanté les fans de la première heure en jouant leur blues hard rock avec application pendant une heure. 


The Ocean est un groupe que nous attendions beaucoup, en gros nerds que nous sommes. Le groupe de metal progressif allemand se concentre sur les différentes ères géologiques et ce que cela leur inspire. Cependant, de nombreux changements de line up ont récemment ébranlé le collectif, avec le départ du chanteur et du guitariste. De même, le Hellfest est le dernier concert en la présence du batteur. Le set était donc aussi là pour prouver que le groupe est toujours efficace et vivant : ce qui fut une réussite en réalité ! Ils ont enchaîné des titres comme "Permian: The Great Dying" ou encore "Pleistocene", pour finir avec l'enchainement : "Triassic" et "Jurassic | Cretaceous", leur excellent feat avec le chanteur de Katatonia (non présent). Pour le public qui accroche à leur univers, le show était très bon et solide.


Vola est un groupe danois du même style jouant sur la même scène : l'Altar. Leur dernier album, Friend Of A Phantom, sorti l'année dernière, a fait grand bruit et s'est très bien classé dans différents pays. C'est d’ailleurs sur cet album qu'ils se concentrent pour la setlist, avec des titres comme "Bleed Out", "We Will Not Disband" ou encore "Cannibal". Ce dernier, en featuring avec le chanteur d'In Flames sur la version studio, se joue ici avec la venue d'Einar Solberg sur scène. Le chanteur de Leprous, qui joue un peu plus tard dans la soirée, assure sa partie avec son habituelle maîtrise. Le précédent album, Witness, est également mis en valeur avec 6 titres dont "Paper Wolf" ou la fameuse "Straight Lines". Un set moderne et plaisant. 


La tête d'affiche du soir, les Allemands Scorpions, sont attendus de beaucoup et ont ramené beaucoup de monde devant la première Mainstage. La foule est dense, et ne cesse de crier dès les premières apparitions des musiciens. Le groupe est une légende de la scène hard rock et fête ici ses 60 ans de carrière, ce qui est tout bonnement énorme. Le groupe a 1h30 pour jouer ses plus gros titres, et décide de se concentrer sur ses anciens succès plutôt que sur ses albums les plus récents. Ainsi, la majorité des moreaux proviennent de Love At First Sting, suivi de près par Crazy World. Seul le single "Gas In The Tank" provient du dernier album, Rock Believer. Un set très fan service, mais qui fonctionne très bien en festival : en jouant les plus gros tubes, tout le monde peut chanter et s'amuser devant l'un des plus gros noms de la scène, et sûrement pendant l'une de leurs dernières chances de les apercevoir sur scène. Le petit bémol réside en effet dans cette vieillesse, même si cette longévité apporte tout le respect du monde, leur performance live reste un peu bancale, à l'image d'un Klaus Meine qui s’appuie sur son pied de micro comme une canne et peine à chanter sur la fin. Cependant, le plaisir d'entendre en live "Coming Home", "Bad Boys Running Wild", ou en encore "Blackout" prend le dessus sur les peines du groupe. Même si cela se fait majoritairement sentir sur la culte "Still Loving You" qui conclue le set principal, ou sur la dernière chanson du rappel, l'incontournable "Rock You Like A Hurricane" qui ne sonne plus comme on avait l'habitude, c’est tout de même un excellent moment d’assister à ces légendes tout donner sur scène ! 

Sur l'Altar, on a aussi pu voir Leprous donner un excellent set de 10 titres provenant de toute leur discographie. Einar est au top, à l'image de la preview qu'il nous avait donnée pendant son featuring avec The Ocean un peu plus tôt. Ils ont cependant ouvert et fermé le show avec des titres du dernier album, "Silently Walking Alone", et "Atonement". Leur titre phare, "Below", est choisi pour être joué en plein milieu du set et c'est toujours sympa de voir les gens essayer (c’est le mot) de chanter ce titre aux envolées sophistiquées. Einar a une voix très particulière qui peut monter très haut, et sait l'exploiter pleinement dans son groupe de metal progressif. Un show qui fut une belle démonstration de leur talent.

Pour conclure la journée, on se dirige vers la Warzone pour apprécier Turnstile. Le punk hardcore des américains démarre doucement avec "NEVER ENOUGH", comme à leur habitude depuis la sortie du nouvel album éponyme, qui monte crescendo pour bien introduire le set. 17 titres sont joués en une heure, entre violence brute et moments plus mélodiques. Beaucoup de leurs morceaux font en moyenne 2 minutes, ce qui peut sembler court, mais permet d'en jouer plein en peu de temps ! Même si la majorité des chansons viennent de leur album de 2021 (Glow On, leur plus gros succès à date), l'album de cette année n'est pas en reste avec 5 titres. Outre l’introduction, le set s'est conclu avec "BIRDS" qui est un autre titre excellent et récent par exemple. Mais c'est surtout avec un plaisir non dissimulé que nous bougeons sur "TURNSTILE LOVE CONNECTION" ou "HOLIDAY", des incontournables. Un bon set pour se défouler en fin de journée et nous vider de l'énergie qui nous reste avant d'entamer notre journée la plus chargée, le dimanche !



Texte : Margot Patry
Photos : Garnet

Aucun commentaire