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Chronique : Circa Survive - A Dream About Love (EP)


Quatre après The Amulet, son 6ème album, la bande d'Anthony Green revient avec un EP 6 titres (toujours produit par Will Yip) qui s'aventure dans une nouvelle direction, inspiré par l'expérience de ses pré-shows intimistes. Comme son titre semble l'indiquer, A Dream About Love nous propose une ambiance onirique, qui débute avec l'excellent "Imposter Syndrome", titre crescendo qui monte avec son beat electro planant et inquiétant en fond, et dans lequel Anthony semble nous avertir : "America is burning from the inside out, We were never meant to be free". "C'était la dernière chanson que j'ai écrite avant d'entrer en cure de désintoxication il y a deux ans [ndlr : il a également fait une overdose]", explique-t-il. "La chanson parle de pardon et de responsabilité et représente un sentiment de recommencer pour moi. Effacer les plans et reconstruire à partir de zéro dans tous les aspects de notre vie." Les guitares électriques entreront en jeu tandis qu'Anthony se lamentera, "I was searching for a painless way to die", le chant devenant de plus en plus rageur. Quelle entrée en matière !


S'il y a bien une chose que l'on remarque très vite, c'est la qualité des mélodies de chant. Nous sommes immédiatement happés par l'intro de "Drift", le morceau suivant, qui mélange son chant parfait avec des lignes de basses et une batterie très groovy, avant un pré-refrain au silence limite mystique, "How can you honеstly say forever", pour un résultat ultra-mélancolique qui vous donnera quand même envie de taper du pied en rythme. Encore une fois, le chant s'énervera sur la fin pour notre plus grand plaisir.

"Our Last Shot" se veut le morceau le plus lancinant du disque, avec une ambiance toujours très electro, malgré, cette fois, la présence d'une vraie batterie, pour un côté Deftones/A Perfect Circle. On aime la montée en intensité et la lourdeur finale (pour plus de 6 minutes). Puis, toujours très calme, atmosphérique et mélancolique ("The future’s silent when you love nothing, This vacant night, this vacant night lasts"), "Even Better" ressortira quand même sur son final des double voix criées, qui semblent venir de Saosin (l'autre groupe d'Anthony).

La bande se la joue encore plus electro et jazzy avec "Sleep Well" et son ambiance envoutante au piano, "You overheard I’m suicidal, dying to make amends, Dreaming that I’ll be right beside you so in love, I’ll be so in love." Mais on adore tout autant la très simple ballade acoustique "Gone for Good", sobre et épurée, qui semble parler de la fin d'une relation : "Everything I wanted ended up in the fire, How am I in the same place? Playing the piano at 2:30am, Wishing I could sleep in." Juste parfait.



Circa Survive nous livrent avec A Dream About Love un EP envoutant et très plaisant dans son ensemble, avec des lignes de chant magnifiques (et on adore aussi quand il flirte avec le cri, ce qui arrive plus souvent que récemment), des textes personnels et sincères, et qui contient même parmi leurs meilleurs morceaux depuis un moment ! Une jolie réussite et une petite bulle de rêve (cauchemar ?), à laquelle ne resteront hermétiques que les fans imperméables à l'electro.

Note du rédacteur : 4/5

Alucard. 

1. Imposter Syndrome
2. Drift
3. Our Last Shot
4. Even Better
5. Gone for Good
6. Sleep Well

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