Bring Me The Horizon : chronique et interview d'époque pour l'anniversaire de That's The Spirit !
That's The Spirit, le 5ème album de Bring Me The Horizon, célèbre aujourd'hui ses 9 ans déjà ! C'est moins impactant que les 10 ans, mais on s'en approche. Pour l'occasion, on a décidé de marquer le coup en ressortant des tréfonds de l'internet notre chronique de l'époque, ainsi qu'une interview du bassiste Matt Kean, réalisée par nos soins dans le cadre de la promo de l'album !
Avant de vous laisser replonger dans le passé, je dirais, au présent, que j'aime toujours autant ce disque qui recèle de tueries un peu oubliées, des morceaux comme "Doomed", "What You Need", "Run" (j'avais oublié l'existence de ce morceau jusqu'à ce que je réécoute l'album récemment, pourtant c'était une grosse claque) ou encore "Blasphemy". Tant de singles potentiels jamais sortis.
Chronique publiée le 8 septembre 2015 sur House Of Wolves.fr :
Noyés à leurs débuts dans la masse des groupes death/metalcore, Bring Me The Horizon ont su, au fil des années, tirer leur épingle du jeu et s’imposer en 2015 comme LA formation la plus attendue, celle dont certains diront qu’elle va"sauver le rock". Sans s’encombrer de déclarations pompeuses, il est intéressant de voir comment, en maintenant une constante évolution, le groupe arrive toujours à déconcerter, mais surtout surprendre, ses fans et ses détracteurs. Après un Sempiternal plus qu’acclamé (disque d’or) en 2013, les cinq de Sheffield reviennent avec un disque autoproduit qui en est la continuité directe.
Si le groupe a récemment mis de l’eau dans son vin, troquant son metalcore contre des ambiances plus aériennes, ses cris écorchés contre un chant clair sensible et stupéfiant, il pousse le bouchon encore plus loin sur That’s The Spirit, au point que le metal y soit cette fois presque complètement absent, au profit d’un rock furieusement efficace, des parties chantées mémorables, le tout parsemé d’un synthé tout aussi présent qu’il sait se mettre au second plan pour ambiancer comme il se doit sans dénaturer les morceaux.
Adoptant une approche marketing subtile mais efficace, c’est le surprenant "Happy Song" que nous avons pu entendre en premier. Présence d’une chorale, son crade avec des guitares plus grunge que metal, solo de guitare, quelle surprise ! On était alors loin de se douter que le titre serait pourtant le plus violent de l’album ! Toujours aussi hanté par ses démons, Oli s’y montre pourtant confiant, peut-être pour la 1ère fois : "I’ve had enough, there’s a voice in my head, says I’m better off dead, but if I sing along, a little fucking louder, to a happy song, I’ll be alright." Deux titres suivants, bien plus enracinés dans le post-hardcore/electro de Sempiternal, sont bien vite venus rassurer les fans les plus sceptiques : "Throne", avec son clavier emprunté au "Faint" de Linkin Park, et "True Friends", accompagné de son orchestre symphonique de toute beauté et un refrain imparable inspiré d’une ligne d’Oscar Wilde, "True friends stab you in the front" (l’équivalent respectivement de "Go To Hell, For Heaven’s Sake" et "Empire (Let Them Sing)" sur le disque précédent). Deux mégatubes en puissance.
Mais il est désormais temps d’explorer plus en profondeur ce que le groupe a de neuf à nous proposer : jamais un beat aussi proche du son de club n’aura sonné aussi inquiétant que celui de "Doomed", l’intro, qui n’a rien à envier à l’excellente "Can You Feel My Heart". Le refrain monte en puissance, mi-crié mi-voix de tête, et nous présente une nouvelle facette de la formation, plus arena-rock, quelque part du côté de U2.
C’est au cœur du disque que l’on retrouvera le meilleur de cette nouvelle formule, l’enchaînement parfait de 3 titres qui ne ressemblent pas à du BMTH tel qu’on le connaît mais qui demeurent 3 grands morceaux dans leur genre : "What You Need" sent bon le rock organique des années 90 avec une basse très en avant, des couplets garage/pop pour partir sur un refrain des plus punk à la The Hunting Party, le dernier Linkin Park. "Avalanche" débute lourdement avec un son proche de "Sleepwalking"/"Seen It All Before", avant de s’en écarter au profit de couplets très pop et un refrain réussi toujours très rock, pas si éloigné du style de Thirty Seconds To Mars sur A Beautiful Lie. Oli a une façon totalement nouvelle de chanter la fin du refrain, au point qu’on se demande si c’est lui ! Enfin "Run" vient enfoncer le clou avec la grande piste émotionnelle à la "And The Snakes Start To Sing", qui débute avec un electro à la fois tribal, mystique et pesant (les chœurs en oh oh font encore penser à Jared Leto), avant de nous lâcher l’un des meilleurs refrains de la galette, un refrain intense dont la mélodie vous restera en tête – honnêtement on ne pourrait imaginer plus parfait : "Cause this is not enough, and I won’t wait for them to cut me up, so give me all you’ve got, they’ll never stop until they see us fall, so let’s run."
Des tueries, n’en jetez plus, "Blasphemy", gros titre arena-rock anticlérical ("Was it all for nothing, cause you found no sign and see no light, we hear no voice when we pray at night, but we swore and now it’s too late to turn back") à la limite du grunge, viendra encore nous faire croire qu’il s’agit d’un groupe de la décennie précédente revenu nous pondre un tube.
Il n’y aura finalement que les morceaux vraiment plus calmes qui "pourraient" décevoir. "Follow You" est certainement le titre le plus pop de la formation à ce jour, mignon avec son pop-rock à la 30STM, surtout lorsqu’il décolle dans le refrain avec sa déclaration d’amour : "So you can drag me through Hell, if it meant I could hold your hand, I will follow you cause I’m under your spell." "Oh No", à mi-chemin entre le catchy de Simple Plan et les ambiances de 30STM (encore), viendra clôturer (prêtez l’oreille à mi-parcours pour entendre un saxophone qui, durant quelques secondes, fait revivre Queen !) un disque quand même bien rempli.
Quelques mots sur le single "Drown", une belle réussite, remise ici au goût du jour avec un nouveau master qui accentue notamment la lourdeur de la batterie, et sans le passage chelou d’"exorcisme" présent dans la précédente version. LE titre pour faire le lien entre Sempiternal et That’s The Spirit.
Bring Me The Horizon avait placé la barre tellement haut avec Sempiternal, qu’on se demandait bien comment ils allaient pouvoir faire mieux. A défaut de faire mieux, ils font assurément aussi bien, en choisissant l’option du "différent" plutôt que du "comme". Pas de sous-Sempiternal ici, juste un autre disque audacieux, qui puise autant dans le passé (pas le leur) qu’il dictera à son tour une ligne de conduite pour les groupes à venir. Certes, il manquera 1 ou 2 titres purement hardcore pour véritablement contenter les fans des débuts, certes il y a bien 1 ou 2 passages qui flirtent un peu trop dangereusement avec la pop, mais combien d’autres moments de bravoure, de passages déjà cultes et surtout de surprises à n’en plus finir ? That’s The Spirit ne déçoit définitivement pas et mérite sa place dans votre discothèque, aux côtés de son grand frère.
Sylvain L.
Note du rédacteur :
Les + :
– Les influences 90’s
– Des tubes en pagaille
– L’impression d’entendre un nouveau groupe
Les – :
– Adieu le metal, les cris de folie et les breakdowns
– Prudence avec la pop pour l’avenir du groupe
01. Doomed
02. Happy Song
03. Throne
04. True Friends
05. Follow You
06. What You Need
07. Avalanche
08. Run
09. Drown
10. Blasphemy
11. Oh No
Interview de Matt Kean par Luca publiée le 6 septembre 2015 sur House Of Wolves.fr :
En fin de journée nous nous rendions au showroom Gibson à Paris pour échanger avec Matt Kean, bassiste du groupe Bring Me The Horizon, pour la sortie d’un des albums les plus attendus de l’année. C’est tranquillement installé dans un canapé, Corona à la main, qu’il répondra en toute franchise à nos questions avec une simplicité et surtout les pieds sur terre, alors qu’il est un des fondateurs du plus grand groupe de la nouvelle scène alternative.
HOW : Salut Matt, comment tu vas ? Qu’est-ce que tu peux dire à propos de Bring Me The Horizon à ceux qui ne connaissent pas encore le groupe ?
Matt Kean (Basse) : Salut, ça va merci. Nous sommes une bande d’idiots qui ont la vingtaine !
Qu’est-ce que tu peux nous dire à propos de That’s The Spirit ?
C’est notre nouveau CD, sûrement notre meilleur ! J’espère que les gens penseront la même chose, ça on le saura la semaine prochaine. C’est vraiment un album dont nous sommes tous fiers.
Et que peux-tu nous dire à propos du son de l’album ?
C’est vraiment le truc le plus expérimental qu’on ait pu faire, on en est tellement fier ! C’est vraiment le truc le plus musical et mélodique que l’on ait pu faire.
Quelle est ta chanson préférée de l’album ?
Là tout de suite ? Avalanche.
Comment vous sentez-vous vis à vis de cet album comparé à la sensation que vous aviez au moment de la sortie de Sempiternal ? Est-ce que la pression est la même ?
Je pense que sur Sempiternal nous n’avions pas tant de pression que ça, enfin si on en a toujours c’est normal, mais maintenant les gens s’attendent à ce que l’on fasse la même chose ou que l’on fasse mieux. Donc ouais là on a la pression mais quand on a écrit cet album on a vraiment mis ça de côté et on y a pas pensé, c’était compliqué quand même !
Bring Me The Horizon s’est toujours affranchi d’une certaine manière des albums précédents en créant un autre monde pour chaque opus. Vous vous êtes réunis pour en parler ou les choses sont venues naturellement ?
Oh ! En fait ça a toujours été naturel, on fait ce que l’on aime. La seule condition c’est que le morceau soit bon. On y va comme ça, on a pas de règles, c’est pour ça que tu as du saxophone sur l’album [ndlr : sur Oh No!]. Puis on a toujours mis des parties électroniques, c’est une progression.
Au final, comment avez-vous composé That’s The Spirit ? Vous étiez dans une pièce à vous envoyer des riffs ou vous l’avez composé sur la route ?
On a entièrement composé l’album chez Oli sur l’ordinateur, c’était cool et vraiment simple de faire ce que l’on aime avec cette façon d’écrire. On pouvait brancher la guitare et la basse et créer des riffs. Ensuite on les écoutaient et si on aimait on les enregistraient, c’est beaucoup plus simple comme ça. De cette façon tu as toujours la chanson en évidence. Tu peux écrire quelque chose puis ne pas y toucher pendant une semaine puis y ajouter de nouvelles idées du jour au lendemain. C’est vraiment plus simple et reposant car personne ne devient cinglé dans la pièce.
Les gens ayant écoutés l’album mais aussi les extraits ont presque unanimement comparé That’s The Spirit à U2, Linkin Park sur la période A Thousand Suns/Living Things et This is War de Thirty Seconds to Mars. Quel est ton sentiment à propos de ça ?
Je trouve ça plutôt cool car ce sont de grands groupes donc c’est que l’album n’est pas mauvais. Cependant les gens, et surtout dans le journalisme, comparent les groupes entre eux; vous le devez car votre rôle est de décrire avec des mots ce que les gens doivent et ne peuvent seulement entendre. Vous utilisez des phrases et des noms de groupes pour décrire ce que les gens n’ont pas entendus alors les gens sont toujours en train de comparer. On doit sonner comme eux si les gens le disent, mais au final on ne devrait pas faire ça et seulement écouter.
Je dois t’avouer que c’est assez compliqué d’expliquer comment est That’s The Spirit aux gens qui n’ont entendus que les quatre morceaux sur internet car il n’a clairement rien à voir avec Sempiternal et les autres albums !
Ouais, c’est vraiment un problème que l’on a eu au moment de choisir quels seraient les morceaux qui seraient diffusés sur internet avant la sortie de l’album, car chaque morceau est vraiment différent des autres. Par exemple on n’aurait jamais pu sortir "Follow You" avant l’album car les gens auraient sautés au plafond, ou "Avalanche" où les gens se seraient dit "Mais c’est quoi ce truc qu’ils nous font ?". Dans l’album, chaque morceau prend réellement son sens ; séparément les gens peuvent se dire que l’on fait du Linkin Park alors que tout prend son sens dans l’intégralité de l’album.
C’est clair, jamais on ne pourrait comparer "Follow You" avec "Blasphemy" !
Clairement, rien que "Doomed" et "Oh No" qui sont le premier et le dernier morceau de l’album n’ont rien à voir ensemble. Tu as vraiment de tous les genres dans cet album qui créent une ambiance.
Pour toute la rédaction de House Of Wolves, That’s The Spirit apparait véritablement comme l’album de la consécration pour Bring Me. Vous avez vraiment changé de dimension avec un album qui nous semble taillé pour les stades et les très grosses salles. Est-ce que c’était un souhait de sauter cette marche ou vous avez juste voulu faire quelque chose de différent dans votre discographie ?
Honnêtement, on a juste essayé de donner le meilleur de nous même et par la même occasion d’être bons. Alors ouais, si on peut jouer dans des gros endroits c’est cool mais ça n’a jamais été une motivation ou une influence dans notre façon de composer l’album. On ne s’est jamais rien imposé, comme se dire de faire tel type de passage pour que les gens chantent ou quoi que ce soit d’autre. Je pense que si on en est là maintenant et depuis si longtemps c’est que l’on a toujours été honnêtes avec nous mêmes et les gens qui nous écoutent. On n’a jamais fait quelque chose car c’était la mode ou parce qu’on se disait que c’était ce que les gens voulaient. Si on fait quelque chose d’aérien, c’est parce qu’on le veut ! Pas parce qu’on s’est dit que les gens aimeraient bien que ça le soit.
Justement, tu préfères jouer dans des grosses salles ou des petits clubs ?
J’aime vraiment les deux pour différentes raisons. Par exemple juste avant de jouer à Wembley, on a fait l’Underworld à Londres devant 4500 personnes, Wembley c’est 15000 personnes mais les deux concerts étaient vraiment trop cools. J’aime être proche des gens et sauter de la scène mais les grosses salles c’est quand même un truc de ouf ! Quand tu as tout le monde qui chante les paroles, que tu vois les lumières des briquets ou des téléphones dans toute la salle. Ce que j’aime avant tout c’est de faire de la musique tu vois ? Je m’en tape d’être sur une grosse ou une petite scène, ce qui compte c’est le son. Bon c’est vrai que c’est cool quand c’est grand. A Milestone par exemple j’ai ma famille qui est venue. Après dire que l’on a jouer à Wembley c’est quand même vraiment cool à dire donc… On aime bien tous les concerts, on en profite à fond sinon nous ne ferions pas ça depuis dix ans !
Honnêtement, quand vous avez commencé à jouer ensemble. Est-ce que vous aviez ne serait-ce qu’une seconde l’idée de jouer un jour à Wembley ou de faire tête d’affiche au Reading ?
Non ! Jamais ! Au début on voulait juste jouer entre potes, faire quelque chose qui n’était pas comme les autres. Un jour on m’a demandé si nous voulions devenir plus gros mais on y a pas pensé. Au début on ouvrait pour The Dillinger Escape Plan. On était leur support quoi, dans des salles où nous rêvions de jouer, alors honnêtement on ne pensait pas devenir plus gros. On jouait dans les petits clubs et les bars avec des groupes qu’on adorait, alors honnêtement on n’a jamais imaginé devenir plus gros. On savait vraiment pas, on a fait notre bonhomme de chemin sans y penser.
Il n’y avait pas de show en France sur votre tournée européenne avant l’annonce d’il y a quelques minutes de votre show au Trianon en avril. Vous allez faire quelque chose de spécial à cette occasion ?
Mais ouais ! On a vraiment envie de faire une super soirée avec de supers groupes. On a envie de jouer les nouveaux morceaux et bien sûr les morceaux que les gens ont envie d’entendre ! La seule raison pour laquelle nous n’avons pas pu jouer en France sur la tournée c’est que nous souhaitions y faire notre concert d’Halloween mais que toutes les salles étaient déjà réservées. Au final c’est juste un problème logistique plutôt qu’une envie. On avait tellement envie de faire quelque chose de spécial en France alors on s’est dit que ce n’était pas grave et que l’on ferait quelque chose plus tard. Ok cool on y va !
Est-ce que tu as un groupe préféré ?
Je n’ai pas vraiment de groupe préféré, ça dépend de beaucoup de choses, j’en ai beaucoup mais aucun de vraiment au dessus des autres. Ah si, Bring Me The Horizon est mon groupe préféré ! Haha !
Après deux albums avec Jordan, que peux-tu dire à propos de l’influence qu’il a pu avoir sur le groupe ?
C’était vraiment quelque chose que l’on a toujours recherché ! Par exemple quand tu écoutes Suicide Season, il y a des parties électroniques. On les a fait à l’époque mais on n’avait pas trop de connaissance là-dessus, on se disait que c’était cool, que ça rendait bien mais on ne creusait pas trop là-dessus. Mais quand on a rencontré Jordan on a commencé à écrire Sempiternal mais il n’était pas dans le groupe. Mais c’était tellement ce que nous recherchions depuis Suicide Season qu’à la fin de l’enregistrement on se disait vraiment "Aller, on le prend dans le groupe, on le prend dans le groupe !" Puis c’était bon, il était à nous alors on a trinqué !
Vous l’avez rencontré comment ?
En fait, il jouait dans un groupe en Angleterre qui s’appelait Worship, il y a des vidéos sur YouTube, c’est une sorte de mix entre la pop et l’electro. A la base ils devaient enregistrer un album avec Oli mais ça ne s’est pas fait. C’est comme ça qu’on l’a rencontré. En fait quand on a commencé à écrire Sempiternal, Oli nous a dit "Voilà, ce mec est cool et il peut nous aider à faire les trucs qu’on veut faire depuis des années". Et voilà on a commencé à composer avec lui.
La question Flashback : Qu’est-ce que tu penses à propos de Count Your Blessings ? Est-ce que si tu avais une DeLoreane tu ferais exactement le même album ?
Ouais, quand les gens me demandent des trucs par rapport aux anciens albums je dis toujours que c’est vraiment un retour sur soi. C’est exactement ce que nous étions quand nous avions dix-huit ans et que nous étions fous ! On voulait vraiment faire le truc le plus rapide, bruyant, lourd et surtout le plus agressif que nous pouvions faire. Franchement quand tu l’écoutes tu dois te mettre dans la mentalité de quelqu’un de dix-huit ans. J’écoute souvent nos anciens albums et me rappelles des trucs juste pour me marrer.
Avec Bring Me The Horizon, chaque nouvel album est synonyme de renouveau, comme une renaissance. Au final votre musique a évolué en même temps que les gens qui vous écoutent. Tu penses que c’est pour cela que vous êtes si connus maintenant ?
Ouais c’est exactement ça, et à chaque album on a de nouveaux fans. Je pense que ça explique notre ascension assez lente.
Qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ? Un truc qui tourne en boucle ?
Ouais, j’ai une amie qui a sortie son album la semaine dernière, Coeur de Pirate. Elle vient de Montréal et elle fait de l’acoustique. J’ai vécu à Montréal alors j’ai été un peu initié à la musique française.
Justement est-ce que tu écoutes des groupes français ?
Ouais, j’écoute IAM, je sais pas trop comment vous le prononcez ! Haha. J’écoute aussi L’Entourage. Il y avait des groupes à Montréal que j’aimais bien aussi, Dead Obies j’aime bien car ils rappent en franglais, ils alternent. Quand j’étais à Montreal beaucoup de mes amis parlaient franglais alors je parle un peu.
Tu as vécu combien de temps à Montréal ?
J’y ait vécu pendant deux ans, maintenant je suis de retour au Royaume-Uni…
Tu parles donc un peu français ?
[En Français] Oui, un peu ! Je peux apprendre.
Alors quand tu joueras au Trianon ça sera à toi de parler à la foule !
Yeah ! Haha, vu que j’écoute pas mal de hip-hop français, ça m’aide à apprendre un peu de français.
Vu que tu parles un peu français, tu as des mots ou des phrases que tu aimes bien ?
J’aime bien jurer mais vu que je vivais au Quebec c’est différent de la France. Je connais pas trop de jurons en français. Je préfère en Quebecois : Tabernacle, Calisse, Calisse de Tabernacle, Ostie !
Tu préfères être sur scène, en studio ou composer les morceaux ?
Sur scène ! Sans hésiter !
Qu’est-ce qui t’a poussé à faire de la musique ?
Au début c’était vraiment pour me marrer avec mes potes. Un petit hobbie pour passer du bon temps. On a fait ça car il n’y avait rien d’autre à faire en ville, ça nous permettait justement d’en sortir car il n’y avait vraiment rien de palpitant. On était entre potes, on se la collait, on faisait des concerts.
Bring Me The Horizon est ton premier groupe ?
Non c’est mon deuxième. Avec le premier on a pas fait grand chose, c’était juste des reprises et des trucs comme ça.
Est-ce que tu as un dernier truc à dire ?
Ouais ! Haha ! Écoutez le dernier Bring Me The Horizon ! Il est cool !
Interview : LUCA DEPAUL-MICHAU / Photos : BARBARA REP
Un gros merci à Matt pour sa sympathie et sa disponibilité. Merci à Roger et Gibson.
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