Live Report : Hellfest 2024 - Jour 4 (30/06/2024)
Hellfest 2024 - Jour 4
Pour ce dernier jour, la pluie s’en est allée et le beau temps revient afin de
nous faire profiter de la dernière journée. Nous décidons de commencer avec
Pensées Nocturnes sur la Temple. Ce groupe français excelle dans le
mélange du black metal avec la musique classique et le cirque. Passant du
chant à différent instruments, comme la trompette ou le trombone, Léon excelle
en concert, accompagné de ses musiciens de session live. 5 chansons en une
demi-heure, c’est un set trop court pour ce si bon groupe, qui était déjÃ
passé en début de journée au Hellfest 2018. On retrouve un bon mix de leur
univers, passant du "Tango du Vieuloniste" Ã "Poil De Lune", sans oublier de
conclure par la petite dernière, "Sidrogyne". Une chose est sûre, tout le
monde en redemande !
On enchaîne directement avec Brand Of Sacrifice sur l’Altar, qui
commence de manière complètement chaotique et fun avec le thème de Pokémon.
Leur deathcore énergique envahit la tente, dans un contraste surprenant avec
l’artiste que nous avons vu précédemment. Sur vitaminé, c’est un set violent
qui réveille ! C’est parti pour les premiers pogos dans un moshpit déterminé
et définitivement transporté par l’énergie du groupe !
Une conférence de presse plus tard, nous courons vers les Mainstages pour
assister à Nova Twins. Les rockeuses anglaises envoient du lourd, tant
sur leurs instruments qu’avec leur voix. Elles ouvrent avec "Fire & Ice"
et séduisent avec leur mélange de rock lourd aux touches électroniques. On
assiste à un concert composé majoritairement de leur dernier album,
Supernova, avec des morceaux comme "Antagonist" ou "Choose Your
Fighter". Le set est très énergique et beaucoup de personnes de la foule
chantent à l’unisson et dansent ce qui est toujours un bon point. En bref, un
set très plaisant avec une joie communicative transmise par les Nova Twins !
Simple Plan prend le relai sur la Mainstage et c’est un tonnerre
d’applaudissements qui retentit alors qu’ils entrent sur la musique du thème
de Star Wars. Même si encore une fois, certains se demandent si c’est leur
place, force est de constater qu’une Mainstage leur va bien : il y a masse de
monde, et tout le monde chante. En effet, ce n’est pas du metal, mais c’est
vraiment une touche de nostalgie qui nous envahit lorsqu’on les voit chanter
des hits du pop rock des années 2000/2010. Les interactions en français sont
appréciables, le groupe n’hésite pas à plaisanter avec la foule. Le set est un
condensé de tubes, de "Jet Lag", à "Welcome To My Life", en passant par "I’m
Just A Kid" ou encore "Summer Paradise". On assiste également à la venue d’une
armée de Scooby Doo au moment d’entamer son thème, "What’s New Scooby Doo ?"
et on a également le droit à un petit mashup sympathique de covers, entre "All
Star", "Sk8ter Boy" et "Mr.Brightside". Un concert vraiment feel-good qui
transforme le pit en chorale. Le groupe termine par "Perfect" et termine ce
moment léger en milieu d’après-midi sur une excellente note.
On revient un peu plus tard devant les Mainstages pour assister au show de
Corey Taylor. Le chanteur de Slipknot et Stone Sour offre
majoritairement des covers de ses deux groupes pour son concert en solo, de
"Made Of Scars" à "Snuff" ou encore "Duality". On a également un petit moment
amusant avec le thème de Bob L’Eponge, un petit running gag de sa part.
Souvent en retrait de la scène cependant pour jouer de la guitare, on note une
énergie inégale sur le set, mais on passe tout de même un bon moment. Corey a
toujours une voix aussi puissante et le voir en solo est comme voir un mashup
de ce qu’on aime chez ses groupes !
On file sur la Valley pour assister à ††† (Crosses). Le concert
commence bien avec une belle interprétation de Invisible Hand qui chauffe la
foule, mais au bout de trois chansons, le set est brutalement arrêté à cause
de problèmes techniques. Ils ne peuvent plus jouer et quittent donc la scène,
ce qui est un peu une douche froide pour les spectateurs. Ils ne reviennent
qu’au bout de 40 minutes, soit quasiment à la fin de leur temps de set, pour
jouer encore quatre chansons aux plus courageux qui étaient resté devant la
scène ; bien que la majorité soit malheureusement partie voir autre chose. Une
petite déception, mais qui n’est pas de leur faute : on salue tout de même le
courage de revenir finir leur set pour quelques minutes de rattrapage après un
si gros pépin !
C’est l’heure de la tête d’affiche du jour : Foo Fighters ! Très
attendu, il y a masse de monde devant la scène mais on trouve tout de même une
petite place sympathique avec une belle vue. Le groupe ouvre directement avec
le tube "All My Life" et contente la foule dès les premiers morceaux. Une
vraie ovation leur est donnée et tout le monde est ravi. Ils enchaînent
rapidement avec d’autres tubes, comme "The Pretender" qui arrive également
vers le début du set, ou "My Hero" qui voit Dave Grohl commencer en
solo de manière simple et acoustique, ce qui a un effet vraiment joli, avant
que tous les musiciens se rajoutent. Sur deux heures de set, le groupe joue 18
chansons et terminent ce festival en beauté pour certains. Pour d’autres,
comme nous, c’est vers la Temple que se termine ce festival avec les géants du
black metal symphonique : Dimmu Borgir ! Le groupe réalise une
compilation de ses singles avec une chanson de chaque album. On retrouve ainsi
des morceaux comme "The Chosen Legacy", "Council of Wolves And Snakes" ou
encore le titre éponyme du groupe. Le tout se fait avec leur mise en scène
propre, sombre et envoûtante, leurs costumes spéciaux et de jolis jeux de
lumière qui les place souvent en contre-jour. Les touches de musiques
classique et claviers sont particulièrement prenantes en live et forme une
jolie harmonie avec le black metal plus dur. Un excellent moment pour finir ce
festival, et une conclusion sur "Mourning Palace" qui a laissé tout le monde
ravi du set ! Encore une fois, le Hellfest montre qu’ils sont les leaders des
festivals de metal, avec un week end plutôt maîtrisé et une programmation qui
a contenté la majorité. Les quelques petits couacs techniques n’ont pas tant
entaché le festival et on retrouve toujours les bonnes qualités du festival :
l’organisation, la diversité de choix dans les boutiques, les stands de
nourriture ou même la gestion du son des scènes. Les seuls bémols peuvent se
trouver dans la gestion du Sanctuary, et une Hellcare trop discrète malgré la
pub faite en amont (nous n’évoquerons pas ici l’augmentation des prix,
l’absence de feu d’artifice ou les décisions sur la vente d’alcool…). Bref,
merci beaucoup au Hellfest pour cette nouvelle édition réussie, et pour leur
généreuse invitation à couvrir le festival !
Bonus :
Aucun commentaire