Bloodywood est un groupe de neo metal créé en 2016, ce dernier s'est
fait remarquer dans le milieu du rock grâce à leurs reprises de morceaux pop
revisités à la sauce metal, ainsi que quelques covers de
Linkin Park (on y reviendra) pour un résultat à chaque fois très
prometteur.
Le groupe originaire de New Delhi (Inde) est composé de
Karan Katiyar (guitares, flute, production, composition),
Jayant Bhadula (chant indien et guttural),
Raoul Kerr (rap), Sarthak Pahwa (dohol), Roshan Roy (basse) et Vishesh Singh (batterie). Tout ce petit monde a passé un
cap ce 18 février dernier en sortant son premier album studio nommé
Rakshak.
On commence avec "Gaddaar" : au bout de quelques secondes
les premières sonorités indiennes se font entendre, rapidement suivies par le
son lourd du combo guitare/basse. Le mélange de divers types de chants
renforce le tout pour un résultat qui parait étrange mais très accrocheur.
Sur quelques titres comme "Aaj" ou "Jee Veery" on retrouve
l'influence de Linkin Park (époque Meteora) dans la structure des
morceaux, avec des guitares puissantes, des refrains chantés, couplets en rap
(dignes de Mike Shinoda) ainsi que de puissants breaks. On retrouve les
sonorités similaires à l'intro de "Nobody's Listening" sur "Bsdk.Exe",
morceau très complet avec une belle évolution ; les chœurs en fond nous
ramènent à l'ambiance présente sur l'album Fallen d'Evanescence.
Puis il y a "Dana-dan", son chant répondant à la guitare lourde et au
tumbi, les chœurs indiens sont envoutants, l'alchimie est parfaite. Pour
finir, l'entrée de Raoul rappelle celle de Rakim sur "Guilty of
the same" ou encore certains couplets des grandes heures du groupe Hollywood
Undead.
Certains morceaux tel que "Gaddaar", "Machi Bhasad", ou "Jee Veerey" sont plus énervés que d'autres, on a hâte de les écouter en concert pour
sauter dans tous les sens, mais malgré tout ces titres restent épurés, le
dohol, la flute et le tumbi répondent parfaitement au screams et aux riffs
puissants. Rassurez-vous, l'album n'est pas uniquement dédié aux headbangers,
le résultat est mélodieux laissant place à toutes sortes d'émotions. La preuve
avec les thèmes abordés dans les paroles, Bloodywood aborde de vrais
sujets tels que la maladie mentale ou encore la pauvreté en Inde, tout en
apportant un message d'espoir. Ce que raconte le groupe dans ses lyrics est en
adéquation avec ses parties instrumentales.
Pour vous faire une idée du panel musical du groupe, il faut écouter "Zanjeroo SE", nous avons là un condensé de l'album, intro et chant mélodieux, riffs
accrocheurs, les chœurs appuyant le refrain, un couplet digne de Mike Shinoda,
pour un résultat parfaitement équilibré, aucun ingrédient ne prenant le dessus
sur l'autre.
Avec ce premier album, Bloodywood font déjà preuve de maturité, en effet il
leur aurait été facile pour eux de s'éparpiller. En écoutant Rakshak
le groupe nous renvoie à l'âge d'or du nu metal en y ajoutant leur
patte et leurs origines indiennes, pour un résultat qui frôle la
perfection.
Pastaga
Note du rédacteur : 4,5/51. Gaddar
2. Aaj
3.
Zanjeero See
4. Machi Bhasad
5. Dana-Dan
6. Jee Veerey
7.
Endurant
8. Yaad
9. Bsdk.Exe
10. Chakh Le
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