Subscribe Us

Breaking News

Live Report : la consécration Linkin Park + ONE OK ROCK + JPEGMafia @ Stade de France (11/07/2025) !

Après un passage remarqué à la Défense Arena lors de l'annonce de leur retour en fin d'année dernière, c'est dans les stades que Linkin Park se produit cet été. Avec l'arrivée d'Emily Armstrong en tant que frontwoman, le groupe connait un nouvel essor et leur popularité n'a jamais été aussi grande. Retour sur une soirée incroyable au Stade de France, le 11 juillet dernier.

Premières parties 


Il est 18h quand j'arrive au Stade de France. Le temps file, et c'est JPEGMAFIA qui ouvre le bal… Et c'est compliqué. Le rap, c'est pas trop ma came, le rap expérimental encore moins. Même s'il y met toute son âme, ça ne suffit pas. Je pensais être difficile, mais ne recueille aucun retour positif autour de moi sur sa prestation. Un début un peu froid, mais qui ne se reflète pas les super groupes à suivre.

Je profite de la pause pour débriefer ce premier set, et vingt minutes plus tard, One Ok Rock arrive. C'est déjà un autre monde. Je connaissais ce groupe de réputation, et je les avais vus en festival il y a quelques années. Là, c'est plus cohérent. Le son sonne plus lourd, l'énergie est là, Taka court partout, capte la foule, la fait chanter. L'accueil est bien plus chaud que pour le premier opener. Colin Brittain, batteur de Linkin Park, nous fait même l'honneur de les rejoindre sur scène pour leur dernier morceau "We Are". Avant de rejoindre les headliners de la soirée, Colin avait en effet déjà collaboré avec One Ok Rock ! Une belle surprise qui conclut ce set en beauté, et nous hype encore plus sur l'arrivée des géants américains.

Linkin Park 

Un compte à rebours s'enclenche, dix minutes avant le show principal. Le thème de la série "Emily In Paris", diffusée à ce moment, en fait sourire plus d'un. La marée humaine scande chaque fin de minute, impatiente que le « zéro » marque le début. Des faisceaux de lumière s'illuminent alors un à un, un remix de "Castle of Glass" en fond. Le groupe arrive, les cordes vibrent à vide, avant de se lancer sur "Somewhere I Belong" puis l'iconique "Crawling". Je ne suis pas dans la fosse, mais tout mon rang en gradins chante à plein poumons. Le public en profite pour acclamer Emily, et ce premier acte se termine par "The Emptiness Machine", reprise par le stade entier.

Le deuxième acte me laisse un peu mitigé dans son début, mais c'est personnel. La période A Thousand Suns/Living Things n'est pas celle dont je suis le plus fan. Les singles sont des bangers, bien calibrés pour le live à l'image de "The Catalyst" ou encore "Burn It Down", mais ce ne sont pas mes morceaux préférés. Ce moment marque donc un instant un peu plus calme de mon côté. Je reprends vie lorsque "Two Faced" commence, qui marque la deuxième partie de ce deuxième acte annoncé par Mike Shinoda et Emily qui réclament des mosh-pit. Le groupe enchaîne alors les morceaux les plus brutaux pour l'occasion, avec "Casualty" et "One Step Closer" par exemple. On ne manque pas de mentionner les excellents solos tout au long du set qui permettent à chaque membre de briller indépendamment.

Le troisième acte est très court et commence avec une version minimaliste de "Lost", d'abord seulement au piano puis terminée par tout le groupe. Emily attrape sa guitare et enchaine sur "Over Each Other" puis "What I've Done", une sorte de pause pendant le set qui permet à chacun de se remettre de ses émotions.

Le quatrième acte est celui du fan service. En effet, après un "Overflow" bien plus efficace en live qu'en studio, le groupe enchaîne les trois titres cultes : "In The End", "Numb" et "Faint". Le karaoké reprend de plus belle avec un stade qui ne fait qu'un. On ne manque pas de noter le moment amusant où Mike s'en va dans le public pour dessiner le tatouage d'un spectateur. Pendant ce temps là, Emily commence à chanter "Immigrant Song" de Led Zeppelin pour combler, et le groupe va se faire un petit jam sur le titre intemporel, un instant unique pour les parisiens.

Le groupe conclut cet énorme concert avec un rappel extrêmement efficace entre titres plus anciens comme "Papercut" et récents comme "Heavy Is The Crown" ; mettant en avant la voix agressive de la chanteuse. Le groupe conclut comme d'habitude avec "Bleed It Out" et laisse un stade entier submergé d'émotions pendant des saluts touchants et assez longs, démontrant d'une vraie connexion avec les fans.

Divisé en quatre actes, ce concert a parcouru toute la discographie du groupe. Seuls deux albums manquent à l'appel: The Hunting Party - le moins vendu - et One More Light (durant l'écriture du report, Mike Shinoda a confirmé ne plus vouloir jouer le morceau tristement culte parce que ce serait trop triste pour eux). La courte durée des titres a permis d'enchainer nombre de morceaux cultes sans négliger le dernier album From Zero, très présent avec pas moins de huit titres. Il semble d'ailleurs avoir conquis les cœurs des fans anciens comme nouveau vu la réception des morceaux repris par l'entièreté du stade.

Ce soir, je quitte le Stade de France avec la voix cassée. Dans les tribunes comme dans la fosse, j'ai vu un public transgénérationnel, de 7 à 77 ans. Un public qui chantait, criant les anciens titres comme les nouveaux, sans faire de différence. Linkin Park n'est plus le même groupe qu'il y a dix ans, certes, mais il est désormais plus vivant que jamais sans devoir se reposer sur un héritage et a réussi à tracer une nouvelle route sans renier le passé. On a hâte de voir ce que la suite nous réserve !

Texte : Garnet

Photos fournies par la production @Anouk Marhoefer

Aucun commentaire