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PRESIDENT : "On voulait ajouter une touche d'horreur, que ce soit beau mais dérangeant"


Le groupe PRESIDENT (post-hardcore/metalcore), qui vient d'annoncer son 1er EP, King Of Terrors, pour le 26 septembre prochain, a été interviewé par Revolver. Morceaux choisis.

Tout a commencé par l'angoisse de la mort, déclenchée par la perte de son oncle il y a une dizaine d'années :

"Si vous avez toujours pensé qu'à la fin de votre vie, un événement particulier se produirait, et que soudain vous vous demandez : 'Et si cela n'arrivait pas ?' Cela soulève tellement de questions", explique-t-il. "J'ai trouvé tellement de réconfort dans la religion, et quand on m'a retiré l'herbe sous le pied, je me suis senti très vulnérable et très effrayé. C'est là que j'ai commencé à sombrer dans ce piège".

"Si on vit vraiment avec [l'angoisse de la mort], c'est horrible", dit-il. "J'ai fini par y penser tout le temps. Ce n'était pas bon pour ma santé mentale. J'avais besoin d'un exutoire pour pouvoir explorer ces sentiments. Je pense que nous sommes conditionnés, en tant qu'êtres humains, à ne pas y penser, car c'est un sentiment très inconfortable".

Il a toujours su qu'il exprimerait ces pensées à travers la musique, mais pas sous son vrai nom. "Je voulais me déconnecter de tout ça", révèle-t-il. "Je voulais quelque chose qui incarnerait ces émotions, dans lequel je pourrais m'immerger et les exprimer, sans que ce soit moi qui le fasse".

"Je ne voulais pas que ça paraisse moderne", explique-t-il. "Je voulais que ça ressemble à autre chose. On voulait ajouter une touche d'horreur - peut-être que le mot 'horreur' est inapproprié, mais d'inconfort, un peu comme Shining. Je voulais que ce soit beau mais dérangeant".

Il parle ensuite du parallèle entre musique et politique, mais voit une différence importante avec la musique :

"On peut fonder son identité sur ses convictions politiques, et on le fait avec la musique qu'on écoute", observe-t-il.

"La vraie politique peut être très clivante et cela peut être dangereux, mais c'est tellement bien quand la musique peut rassembler les gens de manière positive".

Enfin, attendez-vous à ce que le projet dure dans le temps, le groupe construisant son avenir pierre après pierre !

"L'industrie musicale actuelle a des aspects de fast fashion", dit-il. "Les choses vont et viennent. Tout va très vite. Tout le monde crie pour attirer l'attention, il y a tellement de bruit, que c'est comme un véritable tapis roulant".

"Je voulais prendre du recul et ne pas m'impliquer dans tout ça. Mais si les gens sont intéressés et veulent entrer dans ce monde, nous les accueillerons à bras ouverts".

Interview complète sur le site de Revolver.

Crédit photo : Jennifer McCord pour Revolver

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