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Chronique : Nina Attal - Tales of a Guitar Woman


En ce premier jour de printemps j'ai eu la bonne surprise de recevoir quelques jours avant sa sortie Tales of a Guitar Woman, le nouvel album de Nina Attal. Cet opus, le 5e album de l'artiste, a vu le jour grâce à un financement participatif, et est officiellement disponible depuis le 28 mars dernier. 

La première chose qui saute aux yeux, c'est que l'album porte bien son nom, à travers les onze morceaux qui le composent (treize en version physique). Nina nous emmène en voyage avec Billy, Suzy ou Jane, une manière de nous parler d'elle à travers les contes de tous ses personnages. 
Pour ceux qui ne la connaissent pas Nina est surtout une virtuose de la six cordes, son précédent album, l'excellent Pieces of Soul, Ã©tait axé rock'n'roll, cette fois-ci, le rock et le folk sont à l'honneur.

Le morceau "Backdoor" ouvrant Tales of Guitar Woman est parfait pour faire la transition entre les deux. Un titre bluesy qui nous plonge dans l'univers de la chanteuse, une composition où la patte de la guitare héroïne est rapidement reconnaissable avec notamment un magnifique solo en fin de morceau.

Nina Attal est une multi-instrumentiste avant d'être une chanteuse. Les paroles sont là pour dire ce qui ne peut être traduit par le son de ses instruments et comme on ne change pas une équipe qui gagne, c'est une nouvelle fois Gunnar Ellwanger (Gunwood) qui est chargé de mettre des mots sur les maux de Nina (c'était déjà le cas sur Pièce of Soul). Mais cette fois, les guitares électriques sont moins misent avant : place à l'acoustique, au lap steel ou encore au dobro. 

On apprécie la fraîcheur constante de l'album malgré les thèmes sombres et douloureux qui y sont abordés, l'autrice arrivant toujours à y ajouter une touche d'espoir. Elle parle de choses intimes mais à travers lesquelles tout le monde peut se reconnaître.
Nina Attal est une vraie artiste et franchement ça s'entend, on sent que l'album vient du plus profond de son âme, un hommage au blues, un cri d'amour dédié au coté le plus pur de la musique. On se laisse naturellement hypnotiser par ses chansons et charmer par le son du dobro. Elle joue des choses que personne ne joue, chante des choses que personnes ne chante et nous on l'a comprise elle, elle crie son hymne a la musique.

Album orienté folk donc, mais l'électrique n'est pas oublié pour autant, Nina faisant littéralement rugir sa stratocaster sur "One way", "Miss Something" ou encore "I Dance Through the Night", mais de manière plus épurée que sur le précédent album. Un bon équilibre entre les rythmes envoûtants, la passion dans sa voix et le feu des guitares. Un réel plaisir d'entre le bruit des doigts se déplaçant sur le manche des instruments.

Tales of Guitar Woman est un album rempli de fraîcheur. Une nouvelle fois, un grand merci aux artistes indépendants pour le bien qu'ils font à la musique française. Nina Attal nous livre un album très personnel, les contes qui le composent peuvent sembler indépendant les uns des autres alors qu'en réalité ils sont tous liés, à travers la musique de Nina : le lien qu'il y a entre elle et nous, un lien entre ses histoires et le vécu de chacun d'entre-nous.  

Note du rédacteur : 3.5/5

Les +  : 

- Le son du dobro
- Un album bien équilibré 

Pastaga

1. Backdoor
2. Can't Be Undone
3. The Sun Is Rising
4. Missed Something (feat Victor Mechanick)
5. L'Hiver
6. Jimmy
7. One Way
8. I Dance Through the Night
9. Pas la Peine (feat Victor Mechanick)
10. Keep on Running
11. Through Your Window

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