Breaking News

Live Report : Hellfest 2023 - Jour 2 (16/06/2023)


Jour 2 – Vendredi 16 juin

C’est une journée chargée qui nous attendait ce vendredi. Nous nous sommes réveillés tôt, sous le Soleil et l’atmosphère chaude du camping. Peu de temps pour traîner, car nous avions rendez-vous avec Vended dès 10h30 sur la Mainstage ! À peine arrivé, on pouvait remarquer pas mal de gens qui attendaient déjà le groupe. Les enfants Slipknot semblaient très attendus, et avec raison : ils ont su démontrer avec leur premier EP et leurs singles que niveau talent, ils n’ont rien à envier à leurs parents. Ils ont commencé par "Ded To Me", leur plus récent titre, et ont assuré le show. Les costumes de scènes étaient intéressants et la peinture de corps bleue et noire du chanteur rendait très bien. Encore une fois, on pouvait se vanter d’avoir eu un groupe parfait pour commencer la journée et qui réveillait la foule la plus matinale. Ils ont terminé par leur titre le plus populaire, "Asylum", sous des acclamations méritées.

 

P-Troll (heavy metal/hard rock) enchaîna ensuite et constitua une bonne dose d’humour pour détendre l’atmosphère. Les Français ne tarissaient pas de blagues et de morceaux originaux, ce qui était très apprécié du public. La fin de leur set laissa place à Escape The Fate (post-hardcore/hard rock), dont le nom apporte une bonne dose de nostalgie à tous les (anciens et actuels) emos de la foule. Et en parlant de nostalgie, le groupe a ouvert directement avec "Gorgeous Nightmare", histoire de lancer tout le monde en mode karaoké. Malgré la courte demi-heure de set, ils se sont bien défendus et ont démontré qu'ils sont toujours bien présents sur le devant de la scène ; Craig assurant vocalement et les musiciens n’étant pas en reste. On a eu le droit à l’indémodable "Ungrateful", et ils ont terminent par "This War Is Ours", remerciant chaleureusement tout le monde avant de partir.

Notre prochain concert fût Mod Sun, l’américain hyper actif qui s’est mis au pop punk. Il est toujours assez plaisant de le voir sur scène tant il déborde d’énergie et adore communiquer avec le public. Attendu pour certains, mitigé pour d’autres, il a pourtant réussi à faire bouger toute la foule dès son premier morceau, "Bones". Son jeu de scène se communiquait facilement et tout le monde a fini par danser. Il a envoyé une pique à son ex fiancée - Avril Lavigne, en dévoilant en avant-première une nouvelle composition aux paroles plutôt… crues. Autre fait marquant de ce set, il arrêta soudainement le concert en croyant qu’un spectateur se sentait mal dans la foule, avant d’être surpris par le fait qu’il s’agissait d’une demande en mariage. Il a ensuite fait monter le couple sur scène durant toute sa prochaine chanson pour les féliciter. En terminant par "Flames", on pouvait voir qu’il avait conquis même les plus dubitatifs du public et a reçu une bonne dose d’applaudissements.

 

Nous étions également impatients d’assister au set du prochain groupe, Nothing More (hard rock/alternative rock/progressive). Depuis des années, ce groupe a su rester solide et se composer une bonne fanbase, attirée par la voix atypique du chanteur et la sincérité du son. Jonny, comme à son habitude, est arrivé torse nu et pieds nus, cette fois avec un très joli corpse paint entre noir et rouge. Ils nous ont proposé un bon mélange de leurs plus gros succès de ces dernières années, avec par exemple "Don't Stop", chanson marquante pour beaucoup. Le chanteur, étant l’ancien batteur du groupe, a joué des percussions à plusieurs reprises, n’hésitant pas à monter carrément sur les tambours pour motiver le public à participer. Vers la fin du set, il descendit même dans la foule avec ses tambours pour finir le morceau debout sur la barrière, les tambours tenus par les spectateurs. Un concert marquant pour beaucoup.

Nous nous sommes ensuite éclipsés pour assister à la conférence de presse de Papa Roach, qui fut assez chill et agréable. Les Américains sont toujours très chaleureux lorsqu'il s’agit de parler à des fans ou des journalistes. Nous sommes revenus sur le devant des scènes pour assister à Motionless In White. Groupe emblématique de metalcore à tendance emo, le public était au rendez-vous et était partagé entre karaoké et mosh pit assez violent. Niveau setlist, on était servis avec une assez bonne synthèse des meilleurs titres du groupe, mélangés à une majorité de morceaux de leur tout dernier album. Ainsi, l’indémodable "Voices" se mélangeait à la violente "Cyberhex", tandis que l’atmosphère se fit plus douce sur "Masterpiece" pour finir en beauté avec le duo classique, "Another Life" et "Eternally Yours". Dans l'ensemble, tout le monde était content de cette performance qui n'a laissé personne indifférent.

 

Alter Bridge (alternative rock/post-grunge) s'en suivit ensuite pour un set assez classique ; Myles Kennedy assure toujours au chant et à la guitare et les autres musiciens n'ont toujours aucun reproche à se faire en termes de qualités musicales. Cependant, le jeu de scène était toujours assez peu énergétique, même posé, alors la foule ne bougeait pas trop, mais c’était une pause sympa avant la claque qui s’annonçait : Papa Roach. En effet, le groupe américain arriva sur scène prêt à faire bouger tout le monde, et l’annonça de manière tonitruante avec "Kill The Noise". C’était un concentré d’énergie que le groupe a envoyé au public qui s’était massé pour eux. Les mouvements de foule étaient assez impressionnants et cela faisait plaisir de voir la majorité retomber en adolescence le temps d’un show. On a eu le droit à des chansons iconiques comme "…To Be Loved", "Scars", et bien sûr "Last Resort", qui a conclu le show. Clairement un show à la hauteur des attentes qui en a soufflé plus d'un.

La soirée côté Mainstage se continua tranquillement avec Def Leppard (glam metal/hard rock). Les Britanniques ont assuré un show classique mais solide, prouvant qu’ils étaient toujours présents dans le monde du Metal et que leur talent était toujours intact. C’était ensuite au tour de Machine Gun Kelly, show incompris par la majeure partie des spectateurs. L'artiste, qui s’est tourné récemment vers la musique pop punk, a joui d’une popularité majoritairement auprès des plus jeunes, ce qui n’est pas forcément le cas du public du Hellfest. Les chansons de rap ne sont pas passés, son air détaché n’a pas convaincu, et on a pu entendre des personnes huer à la fin du show. Pas le meilleur set de la journée, donc. Mötley Crüe (heavy metal/hard rock) en revanche a séduit davantage le public. Les papis du glam ont été un des plus grands noms du milieu, et cela s’est vu par l’importance de la foule qui les attendait. Bien qu’en déclin sur ces dernières années en termes de qualité scénique, ils ont su redresser le niveau dernièrement, notamment avec l’arrivée de John 5 à la guitare qui est un vrai monstre. Machine Gun Kelly est revenu sur scène pour chanter avec eux le morceau en featuring qu’ils ont sorti récemment. Ça n’est toujours pas passé, mais le set était assez long pour qu’on l’oublie assez vite. De manière générale, ce show a été positif et a su réconcilier une partie des spectateurs avec le groupe.

Pour terminer la journée, nous avions le droit au dernier concert en festival de Sum 41 (pop punk/metal). Le groupe ayant annoncé leur séparation, ils ont préparé le public à un dernier album et une dernière tournée pour marquer le coup. Ce set était très spécial et très nostalgique, avec une synthèse de toutes leurs chansons les plus populaires comme "The Hell Song", "In Too Deep", "Pieces", et une conclusion en beauté avec "Fat Lip" et "Still Waiting". On a également eu le droit à des covers pour faire encore plus participer le public, telles que "Sleep Now In The Fire" de Rage Against The Machine, ou encore "We Will Rock You" de Queen. Une ovation du public a accompagné leur fin de set, et quelques larmes furent versées. Une excellente façon de dire au revoir à Sum 41 pour les festivals et de terminer cette seconde journée.


Texte : Margot Patry
Photos : G

Lire le report du Jour 1

Lire le report du Jour 3.

Lire le report du Jour 4.

Aucun commentaire