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Live Report : Hellfest 2023 - Jour 1 (15/06/2023)

Jour 1 – Jeudi 15 juin

Cette année, le Hellfest s’est déroulé sur quatre jours, du jeudi 15 au dimanche 18 juin. Cette quatrième journée, inspirée du Hellfest 2022 qui s’était déroulé sur deux week-ends, un de 3 et un de 4 jours, est en réalité une demi-journée qui commence le festival en douceur. Les concerts débutant à 16h30, elle permet aux gens d’apprécier les différentes activités de la Hell City plus qu’à l’accoutumée : les boutiques, les exposants, et la Hell Stage où se déroule de nombreuses activités et concerts. Côté nouveauté dans la City, on note cette année l’arrivée d’un stand de la SPA pour sensibiliser à la cause animale. Comme toujours, les tatoueurs ainsi que les boutiques du Extreme Market sont rapidement prises d’assaut.

En entrant sur le site des concerts, on remarque desuite une nouveauté : une grande statue chromée qui souhaite la bienvenue aux festivaliers. Composée d’un crane géant avec des papillons posé sur un socle, elle fait référence aux autres sculptures de ce genre que l’on peut déjà retrouver à certains endroits du site. La différence principale cependant se voit très rapidement après avoir passé la cathédrale : la scène Valley a été déplacée au niveau de la Warzone, pour laisser place au "Sanctuary", un nouveau bâtiment spécialement conçu pour le merch Hellfest. Il s’agit d’une très belle construction de l’extérieur, un vrai temple démoniaque, dont la gargouille voit ses yeux briller de rouge à la nuit tombée. A l’intérieur, des télévisions retransmettent les Mainstage et diffusent la liste du Merch disponible. Pris d’assaut tous les jours, on y voit une queue énorme à chaque passage, mais le temps d’attente pour arriver au stand a semblé plus court que durant les précédentes éditions, rendant cet espace plus accessible. De même, le merch artiste se trouve maintenant dans une petite tente à coté, bien plus pratique que devant les Mainstage où il y avait toujours une énorme foule !

La Valley a donc été délocalisée au niveau de la Warzone, agrandissant le site et permettant un meilleur passage de la foule entre la scène, qui bouchonnait souvent à la Warzone. Également, les espaces restauration dans cette zone se sont vus améliorés en termes d’espace. Concernant la Valley en elle-même, on regrette un peu l’effet tente qui donnait une ambiance très particulière à certains groupes de cette scène, mais ce nouvel espace est pour nous une réussite. La roue, installée tout au fond de cette extension, est une nouvelle attraction où les festivaliers peuvent la faire tourner en tirant des cordes ; et cela marche bien vu le monde à attendre son tour. De manière générale, on peut donc dire que tous ces nouveaux aménagements sont une réussite.

Maintenant, place aux concerts ! En ce premier jour de fest, nous avons principalement traîné du côté des Mainstages. Il faut dire que l’affiche était plutôt alléchante, avec une belle soirée metalcore sur la MS2, tandis que la MS1 était plutôt du côté nostalgie avec KISS.

La journée de concerts a donc commencé avec Code Orange (metal industriel/mathcore), qui possède une excellente énergie sur scène et qui se trouve être parfait pour entrer dans le bain. En seulement 40 minutes, le groupe a délivré une performance haute en couleurs, et la foule leur a renvoyé leur énergie en commençant un mosh pit dès le début. C’est là que l’on a vu que le festival était définitivement lancé ! Le chanteur a fini par se jeter en slam dans la foule, pour le plaisir des personnes du premier rang. Un premier concert très efficace.

C’était ensuite au tour d'I Prevail (metalcore/post-hardcore), un groupe très attendu de notre part. Ce groupe américain mêlant chant clair et screams semble croitre exponentiellement depuis les derniers albums. Dès leur entrée sur scène, le public était au rendez-vous, et le groupe a assommé tout le monde avec la chanson brutale "Bow Down". Ils avaient choisi les titres les plus violents de leur répertoire pour faire bouger la foule, et ça marchait bien. On avait le droit majoritairement à des chansons du dernier album, mais le groupe s’est aussi permis une reprise de "Chop Suey" de System Of A Down, ainsi que de "Raining Blood" de Slayer, pour faire danser et chanter la foule. Le chanteur clair a terminé dans le public, et ils ont confirmé durant ce passage, une fois encore, leur statut de bêtes de scène.

    

Nous avons ensuite pris une pause durant Generation Sex que nous regardions de loin, ainsi que pendant In Flames, qui a délivré une performance très efficace à la hauteur de sa réputation. Le chant était puissant, la musique brutale, et l’harmonie avec le public s’est créée. Est ensuite venu le tour d’Hollywood Vampires, le groupe réunissant entre autres Alice Cooper, Joey Perry et Johnny Depp. Il est toujours plaisant de voir Alice Cooper sur scène tant l’artiste est un vrai showman. Il transmet très facilement son plaisir de la scène aux spectateurs et arrive toujours à apporter la bonne humeur dans un show. Joey est toujours aussi irréprochable en tant que musicien, tandis que Johnny, à part pour quelques choix douteux en termes de placement de voix au chant et de tenue de scène, a parfaitement tenu son rôle de guitariste vedette.

Le groupe suivant, que nous avons pu photographier, était Architects (metalcore). Ils étaient très attendus, et disons-le de suite, ils ont délivré un show à la hauteur. Ils ont commencé par "Nihilist", titre populaire de 2016, qui a le don d’être une très belle entrée en matière. On a eu le droit à un bon mélange des albums, en passant de "Doomsday" à "Meteor". Le groupe a performé de manière impeccable et leur énergie monumentale s'est transmise dans la foule à grande vitesse. On a donc assisté à un des plus gros circle pits jamais vus sur "When We Were Young", qui a même soufflé Sam, le chanteur. Le groupe a terminé par le titre phare de ces dernières années, "Animals", qui leur a valu de grandes acclamations à l’issue du show.

 

Par la suite, nous avons divisé notre temps entre plusieurs groupes. Les géants KISS ont réalisé un show très beau et grandiose comme à leur habitude, mais qui n’a plus la dose d’énergie requise pour nous faire aller devant la scène. On peut cependant applaudir une performance toujours aussi qualitative après tant d’années. Le feu d’artifice final était également toujours un plaisir à voir. Pendant ce temps, sur la Temple, on pouvait apprécier Behemoth. Cet imposant groupe de black metal polonais a su rameuter beaucoup de monde et a su confirmer sa place de leader pour le monde du black, avec toujours leurs jeux scéniques plein de flammes et d’imposantes sculptures. Malgré tout, ce n’était pas notre première fois devant eux et la lassitude se fit un peu sentir au bout d’un moment.

Pour terminer la soirée, nous avons eu droit à deux groupes géniaux : Katatonia et Parkway Drive (metalcore). Les premiers, sous l’Altar, ont su terminer la soirée en douceur pour les festivaliers, enchantant tout le monde avec leur son heavy metal très poétique et lyrique. Les seconds, quant à eux, ont enflammé la Mainstage 2 (littéralement). Parkway Drive est connu pour ses shows remarquables, et ce set n’a pas échappé à la règle. Leur énergie incroyable a contaminé tout le monde, et visuellement, les flammes entourant la bande étaient du plus bel effet. Winston, le chanteur, n’a pas hésité à se jeter dans la foule en plein milieu du set pour chanter "Idols And Anchors", porté par des gens en plein centre d’un immense circle pit. Le groupe a effectué un rappel pour terminer par "Wild Eyes", ce qui a conclu cette soirée de manière incroyable. Une première journée haute en qualité.

 

Texte : Margot Patry
Photos : G

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