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Chronique : LANDMVRKS - The Darkest Place I've Ever Been


Si, comme tout le monde, j'ai été séduit par le Lost in the Waves de LANDMVRKS en 2021, notamment le morceau d'ouverture "Lost In A Wave", qui est un sacré tube, l'album avait du mal à capter mon attention sur la durée, et je finissais par me dire que tout sonnait trop pareil. Heureusement, le groupe allait changer tout ça sur son 4ème album, The Darkest Place I've Ever Been !

Très rassurant, il nous a lâché la petite bombe "Creature" en janvier dernier, qui débute sur du rap en français, avant de retrouver phrasé hardcore typique du groupe, mais c'est dans sa magnifique envolée du refrain (et dans les ambiances qui l'accompagnent) que la chanson marque vraiment : "Cause I'm crawling in the dark, Everything we knew has fallen down, The night suppresses the light", le chanteur Florent Salfati semblant vouloir combattre ses pires cauchemars sans se laisser dévorer par cette "créature" en lui, qui donnera le concept de l'album, et dans laquelle on peut voir une allégorie pour la dépression. Déjà, l'impression que LANDMVRKS faisait ce qu'il fallait pour proposer quelque chose encore un cran au-dessus.
 

Ce côté LANDMVRKS 2.0 se confirmera avec tous les singles suivants. "Sulfur" fera dans le hardcore classique dans ses couplets, mais avec une rythmique imparable, qui marque aussi par son très beau refrain mélodique : "We're all getting closer, so close to the edge, I stare at these colors, and they start to fade, The emptiness pursued me until the end, The sky's upside down; the floor starts to break", et le court titre rap "Sombre 16" avec un flow qui fait penser à Nekfeu. "Dans ces morceaux, et tout au long de ce nouvel album, nous suivons un protagoniste qui plonge de plus en plus profondément en enfer, subissant à la fois une transformation physique et mentale", explique le groupe.

Essai confirmé avec l'excellent "A Line In The Dust" ft. Mat Welsh de While She Sleeps, avec sa voix inquiétante à la Marilyn Manson et ses changements de rythmes dans les couplets, encore une fois ultra-efficace (avec un breakdown d'une lourdeur extrême semblant sorti tout droit des enfers), mais c'est vraiment l'intense "Blood Red" qui impressionnera le plus, avec ses changements de rythmes (début tout en douceur, envolée puis hardcore rapide), son rap en français (encore avec ce côté Nekfeu - et même plus tard Eminem quand Flo scande ses mots à toute vitesse façon "Rap God") qui se mue en parties screamo, toujours en français (que de bons souvenirs de l'époque Team Nowhere en entendant ça, je soutiens à fond), un véritable kiff.  

"Tu sais ce que ça fait
D'avoir les iris brûlés
À force de verser des mers de pleurs
J'ai dû mentir pour apaiser la peine
J'ai dû m'enfuir pour apaiser les peurs
Tu sais ce que ça fait
De voir le malin s'emparer de tous les recoins de son cœur
J'ai dû me dire que ça en valait la peine
J'ai dû faire une erreur
".


Les 6 titres restants à découvrir lors de la sortie de l'album n'ont pas déçus non plus, à commencer par la magnifique intro "The Darkest Place I've Ever Been", d'abord en chant clair, qui s'énerve progressivement sur fond de guitare lourde mais mélancolique… avant un gros passage deathcore qui annonce la couleur : "LANDMVRKS 2025. From the nightmares and monsters I have seen". On retrouvera des cris de folie et une ambiance vraiment lourde sur le final du morceau, qui montre déjà un aperçu de la large palette des influences présentes ici.

LANDMVRKS marquent encore plus leur identité française avec des titres originaux et audacieux comme "La Valse Du Temps" et son intro très "chanson vieille France" au piano, pour replonger tête baissée dans un hardcore rapide et lourd, qui respirera le temps d'un refrain atmosphérique, avant de repartir de plus belle, nous offrant un climax screamo émouvant ("Am I broken inside?"), puis un très beau pont avec des chÅ“urs, avant un dernier sursaut, et enfin un final similaire à l'intro, en français !


La bande a encore du lourd sous le coude avec le brutal "Deep Inferno", qui reprend tout ce qu'elle sait faire de mieux dans le genre (breaks puissants, flow rapide entre rap et cris) pour un futur banger live, et un refrain qui déjà pourrait faire penser à Linkin Park (et des paroles que Chester Bennington aurait totalement pu écrire) : "Break away, I'm my worst enemy, I've been feeling useless, But you won't fix me anyway". "Requiem" enfoncera encore le clou avec ses influences deathcore (avec growls), tout simplement le titre le plus lourd et violent de l'album, où le personnage semble arriver au point de rupture : "Here's the sound of the end and I can't take it no more".

On retrouvera encore cette influence Linkin Park sur "The Great Escape", que ce soit dans les instruments ou les lignes de chant, très rock alternatif dans les couplets avant un refrain crié tout en gardant son potentiel tubesque. 

Enfin, pour clôturer, une magnifique ballade au piano, "Funeral", et si vous ne chialez pas dans le refrain, vous n'avez pas de cÅ“ur : "Things will never be the same, I meet you all at my funeral, And this never-ending rain is all I know". Que ce soit la mélancolie de la mélodie, l'interprétation à fleur de peau de Flo ou les ambiances éthérées en fond, tout est parfait. 

Contrairement à Lost in the Waves qui pouvait se montrer répétitif, on ne s'ennuie pas une seconde sur The Darkest Place I've Ever Been, le mélange hardcore/metalcore du groupe étant toujours infusé de rap ou d'un flow plus rappé dans les cris (rien que ça, ça les différencie), mais aussi de refrains accrocheurs parfaits (pas donné à tout le monde), de passages bien français (dans le texte, mais pas que), de moments de chant clair impressionnants, de magnifiques chÅ“urs et orchestrations, sans jamais perdre en efficacité quand ils veulent se montrer ultra-violents, avec une section rythmique à toute épreuve… Et sa mélancolie, on en parle ? Le reste du monde va nous envier ce disque !

Note du rédacteur : 5/5

Alucard. 

Les + :

- LANDMVRKS 2.0
- Un disque de hardcore/metalcore ultra varié, du rock le plus mélodique au deathcore le plus lourd
- Le côté français bien mis en avant tout en gardant son potentiel international

Les - : 

- Franchement, rien. Ha si, comment vont-ils vont faire mieux maintenant ?

1. The Darkest Place I've Ever Been
2. Creature
3. A Line in the Dust (feat. Mat Welsh of While She Sleeps)
4. Blood Red
5. Sulfur
6. Sombre 16
7. The Great Unknown
8. La Valse Du Temps
9. Deep Inferno
10. Requiem
11. Funeral

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