Live Report : LANDMVRKS + Resolve + PÆRISH @ L'Olympia de Paris (15/02/2025)
Samedi 15 février dernier, nous sommes entrés à L’Olympia, dont les 2800 places ont toutes été vendues pour le concert de LANDMVRKS (metalcore/hardcore). En attendant de découvrir cette vague française qui déferle à l’international, on circule assez facilement ; la queue des vestiaires profile déjà à l’horizon mais les espaces dédiés au merch sont dégagés. À 18h, dans une salle qui ne se remplit pas encore, le public oscille entre la fosse et le bar.
PÆRISH
Sous des lumières stroboscopiques bleues et les acclamations des fans,
PÆRISH apparaît à 19h. C’est également une première à L’Olympia pour ce
groupe de rock alternatif/emo ! La voix plutôt douce de Mathias Court, le
chanteur, s’associe bien avec de puissants riffs de guitare. Leurs sept
morceaux sont intéressants, ils réveillent le public, qui dodeline de la tête
après une bonne heure d’attente. Même si Malevolence n’a pas pu répondre à
l’appel, on ne regrette pas la présence de PÆRISH pour ouvrir la soirée.
Resolve
Après une trentaine de minutes de pause, la salle remplie crie en chœur le nom
de Resolve (metalcore/post-hardcore), impatiente. Répondant aux appels,
le groupe originaire de Lyon change profondément l’ambiance : "Human", de leur
album éponyme, lance un puissant metal industriel aux refrains entrecoupés de
chants clairs et doux, un effet électro qui exalte le public. Pour "Death
Awaits", Anthony Diliberto l’exhorte à former le premier circle pit de la
soirée. D’abord aérienne, la musique laisse les instruments et les fans se
déchaîner. On retient également l’explosif "Molotov" parfaitement combiné à la
présence scénique du groupe, plein de rage dans une ambiance post-apo. Plus
doux mais non pas moins puissants, les refrains efficaces et thèmes positifs
de "Smile" rafraîchissent toujours la scène metal. Actifs depuis 2016, ce
n’est véritablement qu’en 2019 que le quatuor trouve sa voix ; aujourd’hui,
Resolve s’est imposé comme un groupe dont la polyvalence a conquis le Hellfest
en 2023. L’ambiance est au top, la foule danse : il n’y a pas à dire, Resolve
a échauffé le public dans un crescendo explosif juste avant la tête
d'affiche !
LANDMVRKS
L’attente est à son comble. C’est dans une Olympia pleine à craquer que
Florent Salfati débarque sur scène en s’écriant «
Et c’est l’odeur de l’enfer », l’entrée déjà emblématique de
"Creature". Le sol tremble, chaque parole est scandée en chœur dans une vraie
symbiose qui se poursuit avec "Death". Depuis quelques années, LANDMVRKS ne
cesse d’étonner par l’incroyable diversité musicale dont il fait preuve, à
l’instar de "Blistering", qui nous fait osciller entre différents genres, du
pop punk aux riffs hardcore, en passant par des parties plus mélodiques.
"Visage" incarne parfaitement cette large gamme de sons en s’inscrivant dans
une longue tradition de rap français qui donne le sourire aux lèvres. La
seconde partie de la chanson fait transition arrive lentement, jusqu’au break
qui fait vibrer tout L’Olympia.
Visuellement, le quintette est au rendez-vous ; durant tout le concert, les
écrans projettent le V qui poursuit le groupe à travers leurs univers, sous
des éclairages pulsés et psychédéliques. Après "Sulfur", Florent produit un
énigmatique tag au cœur de leur identité, une transition sur le flow court et
percutant de "Sombre 16". Ces deux morceaux complémentaires poursuivent
l’histoire torturée et infernale de "Creature", avant-goût de leur prochain
album The Darkest Place That I've Ever Been, dont on a déjà pu entendre
"A Line in the Dust", encore plus transportante en live.
Après quelques remerciements au public pour sa présence, la dynamique "Scars"
fait sauter toute la fosse. La présence de LANDMVRKS sur la scène est
imposante, si bien que l’on n’est pas surpris par l’ouverture en acoustique de
"Suffocate", avant l’entrée foudroyante du featuring Bertrand Poncet,
chanteur de Chunk! No. Captain Chunk. Ce soir-là, le pit est
particulièrement excité et se mue en moshpits violents. "Tired Of It All"
incarne parfaitement cette ébullition mêlée d’entrain et de rage, une fusion
parfaite de brutalité et de mélodie. Le final de la soirée n’est véritablement
atteint qu’avec "Lost in a Wave", le grand succès du groupe dont le breakdown
excellent force les headbangs. S’ouvrant en acapella, "Paralyzed", elle,
transporte la salle sur un registre plus touchant qui laisse entendre avec
quelle impressionnante clarté Florent peut chanter. Les instruments explosent,
le public chante le refrain d’une même voix chargée d’émotion. On le sait, le
concert s’achève bientôt.
L’apothéose arrive avec la tant attendue "Self-Made Black Hole", en featuring
avec Anthony Diliberto pour une dernière explosion musicale. Comme pour
"Suffocate", on assiste à une véritable complicité entre les chanteurs, plus
particulièrement à une entraide dans le metal français. Malgré un couplet
manqué, le public est entièrement conquis et rugit pendant les dernières
minutes de la soirée. Le groupe propose un constant renouvellement de son
genre, une agressivité maîtrisée alliée à une technicité irréprochable qui
justifie leur succès mérité. Après trois albums, le tsunami LANDMVRKS
s’apprête à provoquer une nouvelle vague dans le metal avec la sortie de
The Darkest Place I’ve Ever Been, qu’on attend avec impatience pour
avril 2025. Une dernière surprise clôture la soirée en beauté : l’annonce d’un
concert au Zénith le 31 janvier 2026 ! Pour le groupe qui ne cesse de gravir
les échelons, nul doute que les places s’écouleront rapidement - l’aventure
est loin d’être terminée !
Texte : Jinane Blidi
Photos : Garnet
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