Live Report : Falling in Reverse + Hollywood Undead @ l'Accor Arena de Paris (01/12/2024)
Le retour de Falling In Reverse (post-hardcore/metalcore) en France était très attendu, presque 10 ans après avoir joué ici pour la dernière fois ! Un show d'abord programmé au Zénith, qui fût vite changé pour l'Accor Arena face à l'engouement des fans. L'arène affiche complet, ce qui prouve à quel point le groupe est devenu un véritable phénomène durant ces dernières années. Malgré les polémiques et les avis clivants, le succès reste indiscutable pour Ronnie Radke et son groupe.
Une première partie très festive
Pour assurer le début du show, c'est Hollywood Undead qui a été choisi. Les Américains, piliers du rap rock moderne, arrivent en dansant sur "California Dreaming" et embarquent rapidement la foule dans leur bonne humeur. Pour ce set, ils choisissent leurs chansons les plus dansantes pour faire bouger le public le plus possible ; une méthode efficace pour chauffer la salle lorsqu'on est une première partie. Après quelques chansons, le groupe décide de changer la setlist pour répondre à l'incroyable énergie du public et se met à jouer leur tube "Everywhere I Go", massivement repris par le public. Une surprise est annoncée à travers un invité mystère; et surprise, il s'agit de Norbert Krief, guitariste du groupe français Trust. Après le riff emblématique de "Antisocial", ils vont jouer tous ensemble "Comin'in Hot". Un feat. complètement improbable qui perturbe un peu le public mais rajoute une touche plus personnelle pour le public français.
Le set est d'ailleurs plein de petits easter eggs, comme une partie de "Du Hast" de Rammstein glissée à la fin du morceau "Another Way Out" de manière complètement aléatoire. Il faut être attentif ! C'est très plaisant de voir le groupe autant réagir avec le public et s'amuser. Ils tendent même un micro dans la foule pour que des spectateurs puissent s'essayer à imiter Dio en criant "Stand Up And Shout", et après quelques essais réussis, le groupe entame une reprise de "Sweet Caroline" de Neil Diamond. Pour finir, on a le droit aux classiques "Bullet" et surtout "Undead" pour faire danser tout le monde une dernière fois. Un set entièrement tourné sur la fête et la bonne humeur, qui laisse cependant de côté une bonne partie de la discographie phare du groupe.
Setlist :
California DreamingCHAOS
Riot
Everywhere I Go
Comin Hot (feat Norbert Krief, précédé du riff d"Antisocial" de Trust)
War Child
Another Way Out (avec un morceau de "Du Hast" Ã la fin)
Hollywood Forever
Ruin My Life
Hear Me Now
Sweet Caroline (reprise de Neil Diamond)
Bullet
Undead
Ronnie Radke en forme
Lorsque les lumières s'éteignent, il est temps pour Falling In Reverse d'arriver sur scène ! Tout d'abord, nous avons le droit à la sortie des loges du groupe via une caméra embarquée qui les suit en backstage tandis que résonne la musique "Highway To Hell" d'AC/DC. Ronnie, très à l'aise avec la caméra, s'amuse avec le cadreur et interagit avec tout ce qui l'entoure. Finalement, le groupe arrive enfin sur scène et c'est "Prequel" qui démarre le show. Ronnie est sur une plateforme sur le devant de la scène, et ses musiciens sont derrière, entourés de feu. Même si c'est "son groupe", c'est dommage de voir les musiciens peu mis en valeur, surtout quand on voit leur talent indiscutable. Après un "Zombified" énergique, le groupe revient sur d'anciens classiques avec "I'm Not A Vampire". Un peu moins repris par le public qui connait surtout le dernier album (qui a fait le succès "moderne" du groupe), on entend tout de même des fans de la première heure chanter à tue-tête. C'est sur des chansons comme "Losing My Mind" et ses couplets typiquement rap US couplé aux refrains bien metal et au breakdown énervé que la foule réagit le plus, et le pit s'ouvre enfin.
Avec "Bad Guy", Ronnie assume son côté problématique et en joue pleinement - d'ailleurs, entre chaque chanson, il ne manque pas de blaguer avec la foule, en flirtant avec les limites de la provocation pure. Ce côté est également mis en avant durant la chanson "Just Like You" où une "Asshole Cam" filme le chanteur et son public. C'est aussi pour cet aspect de sa personnalité que les fans le suivent, et la foule répond positivement de manière générale. On a le droit à un nouveau retour dans le passé avec "The Drug In Me Is You" et "Situations", une cover de la chanson qui les a fait connaître à l'époque où Ronnie chantait pour Escape The Fate. Les coupures entre les morceaux cassent un peu le rythme, car tout est noir, sans rien pour assurer la continuité directe, mais le public donne de la voix pour combler le vide.
Avant le rappel, on a à nouveau le droit à une caméra embarquée en backstage, où le groupe tombe sur un mime en tenue typiquement française, avec la marinière, le béret rouge et la baguette sous le bras. Cela ne manque pas de faire ironiser Ronnie qui lâche un "ça a l'air raciste", pour rebondir sur certaines accusations faites à son encontre et en jouer à nouveau. Le mime lui donne un chapeau de cow-boy, et nous savons tous ce que ça signifie : le rappel commence par "All My Life" ! Cette chanson de "country-core", en feat avec Jelly Roll, mélange efficacement la country avec son metal énergique et embrase la foule qui reprend en chœur le refrain et lâche des "yee-ah". Par la suite, les premières notes d'une chanson emblématique, qui a relancé la carrière du groupe, retentissent alors que les clameurs se font entendre dans la foule : c'est l'heure de "Popular Monster" ! Le morceau est absolument monstrueux en live et ne laisse personne indifférent. Tout le monde chante et le moshpit est en feu.
Après un "Voices In My Head" tout aussi efficace, c'est l'heure du grand final. Ronnie blague avec la foule qui scande son nom qui n'est pas "Ronnie", mais "Ronald", et c'est parti pour le morceau éponyme, le plus violent de leur discographie qui secoue la fosse sans souci. Les feats avec Tech9 et Alex Terrible passent bien, ils sont enregistrés mais Ronnie ajoutera sa voix aux growls bien lourds du chanteur de Slaughter To Prevail. Ils enchaînent sur "Watch The World Burn" pour clore le show, et c'est une reddition absolument magistrale du morceau qui est réalisée, avec les "fins alternatives" : à l'image de la version live qui avait fait sensation sur internet, le groupe rejoue trois fois la fin de trois façons différentes, entre chant presque opératique et growls énervés. Finalement, le groupe salue sur "We Are The Champions" de Queen, et quitte la scène après une photo, la caméra embarquée filmant toujours les mêmes du groupe partir en direction des loges.
Falling In Reverse a su sans problème démontrer pourquoi il remplit aussi vite l'Accor Arena en asseyant sa domination à travers son univers musical particulier. Ses mélanges de styles maîtrisés, du rap au death, ont emporté la foule et ont été performés avec une maîtrise impressionnante. Même si certains ont pu trouver le set trop court, il était très intense et le groupe a vraiment tout donné ! Une chose est sûre, on a hâte de les retrouver prochainement !
Setlist :
Intro : AC/DC - Highway to Hell - avec une vidéo live du groupe des backstages jusqu'à la scènePrequel
Zombified
I'm Not a Vampire
Fuck You and All Your Friends
Bad Guy
Losing My Mind
The Drug in Me Is You
Situations (reprise de Escape The Fate)
Just Like You
Rappel
All My Life
Popular Monster
Voices in My Head
Ronald
Watch the World Burn
Outro : Queen - We Are The Champions
Photos : Sabmntrl.raw
Le "Stand Up and Shout" que fait crier Hollywood Undead au public n'est pas le titre du même nom de Ronnie James Dio, mais le morceau de Steel Dragon dans le film culte "Rock Star" que nous vous conseillons vivement de regarder ;)
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