Live Report : SiM @ Backstage By The Mill - Paris (23/02/2024)
Le reggae punk des Japonais de
SiM a enflammé le Backstage !
Plus de 6 mois après leurs premières prestations en Angleterre, SiM revenait pour une première tournée dans le reste de l'Europe en ce mois de février pour défendre son tout nouvel album PLAYDEAD. Alors que l'on pensait que le groupe n'allait faire que des premières parties (d'Electric Callboy et de Nothing More), les plus attentifs avaient remarqué que les rockeurs japonais n'apparaissaient pas dans le line-up de la date parisienne des Américains, ce qui laissait présager d'un éventuel concert en tête d'affiche.
La nouvelle tomba début novembre : le groupe annonça deux dates en tête d'affiche, le 23/02 à Paris et le lendemain à Cologne. Le concert parisien au Backstage BTM fut sold-out une semaine après la mise en vente des billets.
Pas de première partie de prévue ! Le concert devait démarrer à 20h, mais des soucis techniques ont retardé le début. C'est donc à 20h30 que GODRi (batterie), SIN (basse), SHOW-HATE (guitare) montent sur scène, sous fond de musique dubstep, rejoints par le charismatique chanteur MAH. Le groupe lance leur set avec "UNDER THE TREE", la dernière piste de l'album PLAYDEAD et l'un des emblématiques génériques de l'Attaque des Titans, un morceau qui monte en puissance au fil de l'eau, tout comme l'ambiance dans le pit.
Le groupe enchaîne avec 3 morceaux de leur dernier album PLAYDEAD : la chanson titre, suivie de "HiDE AND SEEK" et "KiSS OF DEATH". On le rappelle, malgré leur récente popularité par chez nous, que le groupe a débuté en 2004 (le line-up actuel s'étant stabilisé en 2009), ce qui se ressent dans leur maîtrise de la scène. MAH est en pleine forme, son chant clair, son chant vocodé, ses growls sont propres, les musiciens ne sont pas en reste et s'amusent même à tournoyer sur eux-mêmes. L'ambiance dans la fosse au plus proche de la scène ne faiblit pas, s'intensifie même. Il faut dire que la setlist s'y prête bien, pas de temps mort, le groupe n'est pas venu pour niaiser et en attend de même de la part du public parisien. Le mélange de style proposé par le groupe, entre punk, reggae, ska, metalcore, rend déjà bien sur CD, mais en live, c'est encore mieux et l'on se retrouve à hésiter entre danser ou mosher.
Après une pause, le groupe reprend le set sur "Devil in Your Heart" (avec son Di-dadada dadada) et enchaîne avec "BLAH BLAH BLAH" (à titre personnel, heureux de vivre ce morceau en live, s'agissant de la chanson par laquelle j'ai découvert le groupe il y a déjà 10 ans) et surtout "GUNSHOTS". MAH se met à danser en agitant ses avant-bras. Les premiers wall of death se font à ce moment-là.
Le charismatique chanteur en profite pour
présenter le groupe et remercier le public « It’s
out first show in Paris ever, so merci beaucoup! » et essaie de
faire dire quelques mots de français à ses compères. On le sait,
le R français est très difficile à prononcer pour les Japonais. C'est notamment SHOW-HATE qui récoltera les lauriers du public pour sa prononciation presque parfaite.
MAH sort une batte de baseball et demande au public de chanter avec eux le « K-I-L-L-Y-O-U » pour le morceau simplement intitulé "BASEBALL BAT" puis enchaîne sur "WHO'S NEXT".
À la demande du chanteur, un circle pit se forme dans la fosse et c'est donc le moment pour introduire l'un des morceaux les plus anciens de leur discographie, "TxHxC", issu de l'album Silence iz Mine (sorti en 2008), un morceau qui a l'audace de démarrer sur du punk hardcore puis de partir sur des sonorités bien reggae.
Les problèmes techniques du début du concert ne semblaient pas résolus, la lumière se coupe à ce moment-là et les musiciens n'ont plus de retour son. MAH en profite pour meubler et invite le public à prendre des photos du groupe et leur faire signer des autographes. Un drapeau français avec le logo du groupe est remis par un fan, une autre est invitée à rejoindre le groupe sur scène, un troisième transmet un message au groupe sur une pancarte qu'il brandit vers la scène, auquel le frontman répond « Later, OK ? » (on y reviendra plus tard mais c'est une belle surprise qui se profile).
Les problèmes techniques résolus, MAH en profite pour délivrer un discours à destination des fans qui semblaient déboussolés par l'ambiance chaude du concert, plutôt habituelle pour un concert de metal : "Je sais que certains d'entre vous êtes venus nous voir en concert pour nos génériques d'anime et que ce qui se passe ici vous fait peur. Ne vous méprenez pas ! Nous sommes bien évidemment des fans d'anime mais ça, c'est notre culture !", discours auquel l'audience répond en applaudissant. Puis le chanteur enchaîne : "Honnêtement, la salle n'est pas super grande ! Nous avons pour objectif de nous produire sur les scènes principales des festivals en Europe, et bien évidemment au Hellfest ! Mais le plus important reste cette première étape et nous n'oublierons jamais cette date."
MAH positionne son poing droit sur le torse, le bras gauche derrière son dos, tel un soldat du bataillon d'exploration prêt à offrir son cœur et demande au public de chanter à fond sur leur prochain morceau, qui était évidemment le plus attendu : "The Rumbling", l'emblématique opening de la saison 4 de l'Attaque des Titans. Le groupe enchaîne sur "RED" et "DO THE DANCE".
Le groupe revient pour un rappel mémorable de 2 titres. Tout d'abord, "KiLLING ME" pour lequel MAH a convié Dimitri, le fan avec sa pancarte, de jouer la fin du morceau à la guitare à la place de SHOW-HATE (on comprend donc la nature de la demande de Dimitri et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a géré sur scène) et enfin, "f.a.i.t.h" qui clôture le concert.
Le management du groupe a proposé pendant quelques minutes au public de faire signer des autographes aux 4 Japonais. On peut malheureusement regretter que ces moments de proximité avec le groupe n'aient pas duré plus longtemps, la faute aux incidents techniques qui ont retardé le début du concert.
Pour leur premier concert en France, SiM a délivré un show très intense, sans temps mort, et pour un groupe de ce calibre au Japon, se sera montré plutôt très proche du public malgré les problèmes sus-cités. Tout le monde repartira avec un excellent souvenir. Les reggae punk japonais ont précisé lors du set qu'ils reviendraient en fin d'année pour une nouvelle tournée, peut-être dans une salle plus grande, car n'oublions pas qu'en dehors de Paris et Cologne, le groupe n'aura fait que des premières parties pour cette saison 1 européenne de leur Playdead World Tour. Hâte d'être à la saison 2 !
Enfin, en tant que fan de rock japonais et spectateur de l'évolution de la popularité du genre par chez nous, on ne peut que se réjouir de la stratégie adoptée par le groupe consistant à se faire connaître du milieu rock/metal partout dans le monde, à accepter de jouer les premières parties et en festival, à jouer finalement le jeu de la promotion. Nous avons hâte de voir comment la popularité du groupe va évoluer dans les années à venir et si cela profitera à une grosse partie de la scène loud rock japonaise !
Aucun commentaire