Deryck Whibley de Sum 41 : "All Killer No Filler n'était pas très bon"

Discutant de son 1er album, All Killer No Filler, à l'occasion des 20 ans du disque cette année (le 8 mai prochain), Deryck Whibley de Sum 41 (pop punk/metal) ne semble pas le porter en très haute estime ! C'est avec Billboard que celui-ci est revenu sur son début de carrière à 21 ans, et le succès remporté par cet album. 

"J'ai toujours pensé que ce n'était pas si génial, si je dois être honnête", a admis Deryck. "Je n'ai jamais tout à fait compris - à un point où c'est presque comme, quand les gens me disent que ça compte beaucoup pour eux ou que c'était un très bon album comparé à d'autres disques, je pense toujours qu'ils mentent. J'ai toujours eu envie de répondre, 'L'avez-vous écouté dernièrement ? Je ne sais pas s'il résiste au temps.'"

Il a ajouté que lorsque All Killer No Filler a eu autant de succès, il a "eu un embarras immédiat. Presque comme si vous deveniez honteux de votre propre succès. D'une certaine manière, j'ai l'impression que ça avait fait son trou et que tout le monde allait découvrir prochainement que ce n'était pas si bon. Comme si j'avais triché à ma façon, d'une manière ou d'une autre. C'est un peu ce que j'ai toujours ressenti à propos de cet album. Je pense que si je l'écoute maintenant en vieillissant, je pourrais peut-être être un peu plus objectif. Mais pendant très longtemps, j'ai pensé que ce n'était pas un très bon disque."

Deryck se souvient également des débuts du groupe : 

"Nous avons envoyé notre musique d'abord, et elle a été refusée par tout le monde. Nous nous filmions en train de faire des trucs stupides, comme tirer sur des gens avec un pistolet à eau tout en conduisant, jeter des œufs sur des maisons, et nous le montions avec un film de nos concerts. J'ai assemblé ce truc, juste pour nos amis, et notre directeur l'a vu et a dit : 'C'est génial. Faisons une vidéo de trois minutes avec votre musique, nous l'enverrons aux maisons de disques.'"

Après ça, "c'était une question de semaines", a poursuivi le musicien. "Chaque label aux États-Unis essayait de nous signer, et ça s'est transformé en une grande guerre d'enchères." Un exploit incroyable étant donné que "c'était la même musique - c'était la partie la plus drôle. Cette musique était déjà refusée par tout le monde."