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Live Report : Orange Metalic Festival (Within Temptation/Epica/Beast In Black - 16/08/2022)


La ville d'Orange organisait ce 16 août la première édition du Orange Metalic Festival dont l'affiche est assez intéressante, avec Within Temptation et Epica, deux groupes de metal symphonique de renommée internationale. Ce sont les Finlandais de Beast In Black qui viennent compléter le line-up.

En plus de la qualité des groupes, il faut également prendre en compte le cadre, en effet ce festival est organisé dans un théâtre antique datant du premier siècle avant JC. Il s'agit d'un des théâtres romains les mieux conservé du monde.

En ce début d'après-midi les fans se font discrets en centre ville, on en compte une poignée devant le théâtre lorsque les premières balances se font entendre. Situation différente aux alentours de 18 heures, la queue est assez imposante, elle fait le tour de l'enceinte.
Après s'être armé de patience dans la file, nous voilà en place pour le début du show de Beast in black. Originaire de Helsinki le groupe de power metal répond présent pendant les trente minutes de set, la voix puissante de Yannis Papadopoulos ainsi que les chorégraphies scéniques des musiciens plongent tous les spectateurs dans l'ambiance.

Le temps de changer les décors et c'est à Epica d'entrée dans l'arène, au vu du nombre de T-shirt à son effigie, on comprend vite que le groupe est attendu, d'autant plus qu'ils ont réalisé une prestation remarquée lors du dernier Hellfest. Le set démarre avec des titres du dernier album Omega, le cadre colle parfaitement à la musique et le son est bon (dans une arène il peut être différent selon le placement). Le groupe enchaine les morceaux, la prestation est de haute volée, le public est conquis. C'est alors que Simone Simons entonne acapela le refrain de "Cry for the Moon" (morceau ultra culte du groupe), commence alors un grand moment d'échange avec les fans, les "forever and ever" sont reprits par la foule. Le groupe est heureux d'être là et ça se sent, ils interagissent régulièrement entre eux, de son coté Coen Janssen vit le moment à fond, s'amusant à faire glisser son piano sur les rails prévus à cet effet, on l'a même vu sprinter autour de scène pour le récupérer de l'autre coté de celle ci… Pendant l'interprétation de "Sancta Terra" il utilise un synthé sanglé lui permettant de jouer debout et d'en profiter pour faire quelques bains de foule.
Epica fait sauter la fosse sur les refrains de "Beyond the Matrix" ; Isaac Delahaye fait rugir sa Les Paul sur le solo.
Il est déjà temps de conclure et ce sera de la plus belle des manières avec "Consign to Obivion", avant de quitter la scène Simone sépare la fosse en deux pour un wall of death qui se transforme rapidement en mosh pit. Sur scène on assiste à un duel de guitares et de chant guttural. La chanteuse reviendra pour un dernier refrain et saluer le public.
Pour avoir vu plusieurs fois Epica en concert, je leur reprochais souvent un manque de présence sur scène (ce n'est que mon avis), ce soir ce n'était pas le cas, le show était parfaitement rodé, à la hauteur de celui du Hellfest.

Changement total de décor pour l'entrée en scène de la tête d'affiche, Within Temptation dont la fanbase "regroupe 3 générations", (il est vrai que dans les arènes tous les âges sont représentés ce soir). Sharon Den Adel expliquait la veille en interview que le groupe priorisait la sortie de morceaux indépendants plutôt qu'un album, ce qui permet aux gens de plus facilement s'approprier les titres. (Ce dernier point est également partagé par Alissa White Gluz, chanteuse de Arch Enemy, qui dit vouloir sortir le plus de singles possible avant l'album pour les raisons identiques).

Pourtant le groupe va commencer le show avec une bonne partie des hits présents sur les derniers albums, c'est l'intro de "The Reckoning" qui lance les hostilités, s'en suivra "Paradise", "In the middle of the night", "Stand my ground" et "Faster". La recette est parfaite, les spectateurs s'en donnent a cœur joie. Passer après Epica aurait pu être compliqué mais Within Temptation est largement au niveau. Moment d'osmose total sur le premier "Classic" joué par le groupe. La foule reprenant a plein poumon le "stand my ground" du dernier break. Ce qui viendra clôturer une première partie du concert totalement réussi.
On arrive au moment du concert ou les orphelines sont jouées (les fameux morceaux pas encore sur album). Tout bon fan qui se respecte connait ces chansons mais ce ne sont pas forcément les plus connus, ce qui fera légèrement redescendre l'euphorie dans les arènes pendant un court instant (aussi éphémère qu'un éclair dans un ciel noir…).

Avec plus de 20 ans de carrière Within Temptation s'est toujours imposé la règle d'être dans l'air du temps lors de son processus de création, ce qui a fait constamment évoluer les nouvelles productions du groupe tout en gardant son identité.

La qualité de la prestation des artistes ne change pas, on sent les musiciens contents de jouer dans ce cadre magnifique, il a fait beau toute la journée, le ciel s'est couvert, des orages sont annoncés pour la fin de soirée.

Sharon interagit beaucoup avec le public, les musiciens sont en mouvement permanent sur scène, nouveau moment culminant de la soirée lorsque la soprano fait passer quelques messages contre la guerre avant d'agiter un drapeau Ukrainien géant sur "Raise Your Banner" (chanson parlant d' une rébellion populaire contre les soldats d'un monde totalitaire) suivi d'un duel de guitares entre Ruud Jolie et Stefan Helleblad sur les solos. Le set se poursuit avec un enchainement de morceaux cultissimes : "Angels" suivit de "What have you done". Sharon se transforme en prof de chant pour faire interpréter les " oh oh" de "Ice Queen" à la fosse, pendant l’interprétation de celle-ci l'ambiance sera à son comble. Le groupe quitte une première fois la scène avant de revenir quelques minutes plus tard.

Lors de son retour c'est "Our Solemn Hour" et sa mélodie épique qui est jouée. Sharon met en avant Ruud durant le solo. C'est le moment d'aller faire un tour dans les étoiles avec "Supernova" et "Stairway to the skies" et on ne croyait pas si bien dire, car au même moment de somptueux éclairs font leur apparition au dessus des arènes. Le théâtre, la musique, les éclairs, tout colle parfaitement avec le cadre comme si les éléments étaient réunis pour passer une soirée magnifique.

Nouveau retour sur scène pour le final avec "Mother Earth", les personnes présentes fredonnent la mélodie d'intro, dernier moment de communion entre le public et le groupe, avec des vagues de bras se balançant de gauche à droite, beaucoup d'émotion et de nostalgie pour un des plus anciens morceaux de Within Temptation.

La première édition de ce festival est un succès, tant au niveau de l'organisation, que la prestation des groupes, chacun d'entre eux réalisait la chance de pouvoir jouer dans un tel cadre. Avec à chaque fois une setlist spéciale pour l'évènement et des prestations sans quasiment aucune fausse note. On pense déjà à l'année prochaine, on va attendre l'annonce du futur line up avec beaucoup de curiosités.

Pastaga.

Setlist Beast in black :

1. Blade Runner
2. From Hell With Love
3. Beast in Black
4. Hardcore
5. Die by the Blade
6. One Night in Tokyo
7. Blind and Frozen
8. End of the World

Setlist Epica :

1. Alpha – Anteludium
2. Abyss of Time – Countdown to Singularity
3. The Essence of Silence
4. Victims of Contingency
5. Unchain Utopia
6. Cry for the Moon
7. The Skeleton Key
8. Code of Life
9. Beyond the Matrix
10. Consign to Oblivion

Setlist Within temptation :

1. The Reckoning
2. Paradise (What About Us?)
3. In the Middle of the Night
4. Stand My Ground
5. Faster
6. The Purge
7. And We Run
8. Don’t Pray for Me
9. Shed My Skin
10. Raise Your Banner
11. Angels
12. Entertain You
13. What Have You Done
14. Ice Queen

Encore :

15. Our Solemn Hour
16. Supernova
17. Stairway to the Skies

Encore 2 :

18. Mother Earth

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