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Chronique : The Dirty Nil - Fuck Art


Les punk rockers de The Dirty Nil sont un parfait exemple de ce que le Canada sait faire de mieux : tubes imparables, riffs rock and roll irrésistibles et surtout, un sens de l'humour à toutes épreuves. Et vous l'aurez deviné, c'est exactement ce que vous trouverez sur Fuck Art

Après un premier album, Higer Power, aux sonorités punk chaotiques et dissonantes, le groupe s'est assez rapidement diversifié avec son second disque, Master Volumes. Et c'est ici que The Dirty Nil s'est découvert un talent indéniable pour les tubes catchy et entêtants à la sauce stadium rock. Beaucoup plus radio friendly, le chanteur/frontman Luke Bentham prouvait aussi qu'il disposait d'un très joli coffre, et était capable de chanter d'une belle justesse. Tout ça sans pour autant oublier cette saveur punk et criarde, teintée d'un soupçon d'influence heavy metal. 

C'est dans ce même état d'esprit que Fuck Art arrive, et cela s'entend d'entrée de jeu avec "Doom Boy". Un riff de guitare grinçant et metal, entrecoupé de couplets et refrains entêtants et fun, solo rock and roll : The Dirty Nil savent qu'ils sont bon dans ce domaine, et ils nous le rendent bien. Sans se prendre au sérieux le moins du monde, l'album est tout simplement une pluie de tubes. Des titres comme "Elvis 77", "Hang Yer Moon" ou encore le très pop punk "Hello Jealousy", en plus de vous coller un sourire au visage, vous feront vous souvenir de ce qui nous a tant fait aimer le rock du début des années 2000, lorsque Sum 41 et The Offspring tournaient en boucle. Fuck Art assume pleinement ses influences entre pop punk, rock classique et heavy metal, et ça fait vraiment plaisir. 

On parlait d'humour, et ce troisième album n'échappe pas à la règle. "Done With Drugs", en plus d'être un hit absolument mémorable, nous offre des lyrics franchement drôles au passage : "Maybe I'll try origami or jujitsu, and walk around Ikea with you, cause I'm done with drugs". De même pour "To the guy who stole my bike", à la fois complètement barré dans ses lyrics mais rock n roll et impressionnant musicalement : "To the guy who stole my bike, I hope it serves you well. I hope the brakes don't seize when you're riding down the hill to hell". Il va sans dire que lorsque que les concerts seront de nouveau d'actualité, l'ambiance dans la salle sera explosive. 

Cependant l'album sait aussi calmer le jeu lorsque c'est nécessaire. Que ce soit à travers de jolies ballades comme "Blunt Force Concussion" ou "One More and The Bill". Ce qui aide aussi face au seul vrai défaut de l'album : un léger sentiment de répétition. Malgré l'efficacité et l'énergie incontestable des titres, il reste un peu difficile au fil des toutes premières écoutes de se faire un avis sur les titres individuellement. 

Fun, grinçant, teigneux et oh combien catchy : Fuck Art regroupe non seulement tout ce que The Dirty Nil sait faire de mieux, mais fonctionne quasiment en plus de bout en bout. Maniant habilement les différents genres avec une bonne dose de second degré sans pour autant tomber dans la lourdeur agaçante, ni sacrifier l'efficacité de sa musique. Malgré un petit un manque de variété, il n'y a franchement pas beaucoup de raison de bouder son plaisir ici. Alors montez le son très fort et profitez d'une bonne demi heure de rock and roll sans compromis, et sans prise de tête. Ni plus, ni moins. 

Eddy F.

Note du rédacteur 4/5

1. Doom Boy
2. Blunt Force Concussion
3. Elvis '77
4. Done With Drugs
5. Ride Or Die
6. Hang Yer Moon
7. Damage Control
8. Hello Jealousy
9. Possession
10. To The Guy Who Stole My Bike
11. One More And The Bill

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