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Klub des Loosers : streaming complet de Vanité et description piste par piste par Fuzati


Petite parenthèse hip-hop aujourd'hui avec le rappeur français Fuzati, qui est de retour avec un 4ème album du Klub des Loosers, Vanité, sorti hier sur Ombrage éditions. Nous vous proposons de le découvrir en intégralité ci-dessous, accompagné des commentaires de Fuzati en personne, qui a réalisé un petit résumé pour présenter (quasi) chacun des titres ! 


1. Champion et 2. Réussir

Tout commence par « Champion » qui résume assez bien le sujet de ce nouvel album: l’ego. Vous avez tous écouté le morceau et vu le clip donc pas besoin d’en dire plus. Parlons donc de « Réussir » le 2ème titre. On y rencontre un Fuzati winner, fustigeant les perdants et les geignards : « S’indigner c’est pas agir, essayer pas réussir » et rappant un refrain sous auto tune. Mais où est donc passé le looser de « Vive la vie » ? La « roue tourne » aurait elle enfin tourné ?

3. Joie de vivre

Un morceau à la TR-808 et au piano, avec une chorale et un orgue au refrain. Une sorte de trap ésotérique dans laquelle je vous dispense de précieux conseils de vie. 
Quand on a enregistré ce morceau, il y a exactement un an, Roméo Elvis et son équipe se sont montrés vraiment très cool et disponibles. Je le souligne parce que c'est rare, à ce niveau de notoriété. 
Le couplet de Roméo, qu'il a écrit au studio, était super. Je dis "était super" parce que j'ai décidé de retirer son couplet de la version digitale du morceau. Je condamne évidemment son comportement et il me semblerait très hypocrite de me contenter de dire ça tout en profitant de ses streams. 
« S'indigner c'est pas agir ». 
Par contre, pour les versions physiques de l'album (CD et LP), vous vous doutez bien qu'à une semaine de la sortie je ne peux absolument rien faire. Libre à vous de skiper le morceau sur ces supports. Pas grand chose à ajouter, et non, je n'ai pas plus d’infos que vous sur cette affaire. 
PS: Comme quoi la joie de vivre et le Klub, ça veut vraiment pas...

4. Moi je 

Là on rentre vraiment dans le coeur du sujet: l'égo.
Vu le passif d'auto-dépréciation que Fuzati traine derrière lui il me semblait intéressant
de le présenter sous un jour nouveau: hyper confiant et très, très fan de lui-même .
Comme s'il s'était introduit chez Tony Montana et avait grandement fait baisser la hauteur du monticule de poudre qui se trouve sur son bureau. Je vous spoile pas les punchlines mais il y en a beaucoup. J'ai produit le beat avec une TR 808, et j’y ai ajouté des nappes de synthé très planantes. Très hâte d'entendre le refrain (légèrement autotuné mais rassurez vous c'est fait avec goût) chanté par le public quand on refera des lives (quelques dates seront bientôt annoncées).

5. Le monde

"Ne te lève pas pour perdre", "Il n'y a pas de défaites. Juste des leçons", "Pas d'ascenseur pour le succès, tu dois prendre l'escalier...Vous voyez ce genre de phrases inspirationnelles de merde qui se multiplient sur 
les comptes insta ou Linkedin des FDP? Et bien elles doivent un peu marcher quand même parce qu'elles m'ont inspiré un morceau.
J'ai composé le beat avec une TR 808, beat sur lequel j'ai joué du piano. Au refrain j'ai fait chanter des trucs hyper motivants
à une chorale, qui chante en anglais. Mais rassurez-vous, ça reste du Fuzati, à un moment je parle de pisser dans ton salon.

6. D'or et d'argent

Si vous croyez entendre du klub des Loosers sortir des boomers d'une voiture
à l'arrêt au feu rouge c'est que vous êtes sans doute victime d'une hallucination auditive. J'ai plus l'impression que ma musique s'écoute avec des écouteurs, assis au fond d'un bus, avec une capuche sur la tête. Mais cela va peut être changer avec "D'or et d'argent".
C'est un morceau « méchant méchant" comme dirait Niska. Même le refrain est rappé
avec des nappes de Solina bien sombres qui me rappellent la BO de "Scarface".
Voila. J'espère au moins avoir donné envie de passer leur permis à ceux qui ne l'ont pas encore.

7. Billet de cent

Point de bascule de l'album. Fini la TR 808 et les punchlines de winner. La carapace commence à se fissurer. C'est un piano voix, qui parle d'amour (quoi d'autre?). Dit comme ça, ça fait un peu peur. Mais souvenez-vous de "La fin de l'espèce", j'aime bien raconter des saloperies sur les piano voix. A un moment je parle aussi de Massy Palaiseau.

8. Courir 

Je ne sais pas pourquoi mais ce morceau me rappelle un peu "L'éponge" mais avec un autre thème. La course donc. Mais plutôt comme une fuite en avant. Le klub qui redevient peu à peu le klub, un cafard grandissant et les punchlines qui pleuvent.

9. Comme eux, 10. Battre et 11. Nouvelle vague

11ème titre de « Vanité » (après un enchainement avec "Comme eux" et "Battre", deux titres que vous connaissez déjà).
Pas de référence à Truffaut ou à Godard dans ce morceau. Ca parle majoritairement d'écologie. Ouais. Sérieusement. 
Mais promis le refrain vous invite pas à aller trier vos déchets. C'est bien plus apocalyptique. Et j'explique aussi pourquoi j'aime pas trop serrer les mains. Pour la prod j'ai fait passer un beat composé à l'Oberheim DX 
dans un space écho et j'ai joué du piano par dessus. On dirait un dub ralenti et malsain.


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