L'ex-bassiste de Lostprophets parle de la relation du groupe avec Ian Watkins

Stuart Richardson, l'ex-bassiste de Lostprophets, s'ouvre sur ses années de travail au sein du groupe aux côtés du chanteur Ian Watkins, condamné à 35 ans d'emprisonnement pour plusieurs crimes pédophiles (sentence d'ailleurs récemment allongée de 10 mois pour possession de téléphone portable). 

En 2014, dans une interview avec le Sunday Times, les guitaristes Lee Gaze et Mike Lewis ont dit ce qu'ils pensaient de Ian, et comment c'était de travailler avec lui quand ils ont découvert qu'il avait une dépendance aux drogues : 

"Au début il était humble en quelque sorte et nous assurait que ce n'était pas un problème," confesse Mike. "Mais plus tard, j'ai eu l'impression qu'il est revenu de cette première intervention en se disant, 'J'emmerde ces mecs, ils me jugent, je peux faire ce que je veux.'"

"Sa priorité n'était plus le succès du groupe," ajoute Lee. "Mais plutôt être dans un groupe qui lui rapporte assez pour sa deuxième vie, qu'il semblait apprécier d'avantage, qui consistait à coucher avec des filles et prendre des drogues. Il était dans son propre monde, à faire son propre truc. Tu n'aurais pas vraiment voulu traîner avec lui à moins d'y être obligé." 

Maintenant, dans un récent épisode du podcast ‘Sappenin’ Podcast with Sean Smith, Stuart Richardson a raconté ce qui était arrivé quand il travaillait avec Ian et la création de leur nouveau groupe, No Devotion :

"On en revenait pas quand l'affaire a éclaté avec Ian. Alors je me suis dit, 'Fais chier si c'est ça qui reste sur ma pierre tombale.' 'Oh, ce mec était dans ce groupe avec l'autre connard.' J'emmerde ça. Je vais faire mon propre groupe de suite."

Bien qu'aucun membre du groupe ne savait ce que Ian faisait, mis à part ses addictions à la drogue, cela n'a pas empêché certaines personnes de menacer les membres du groupe et leurs familles après l'arrestation de Ian :

"A l’époque où nous écrivions l'album de No Devotion, le procès de Ian était en cours. C’était un accident de voiture. Malheureusement, ma femme ne pouvait pas s’empêcher de lire Twitter pour voir des menaces de mort pour mes enfants, des menaces de mort pour moi, des menaces de mort pour tous les membres du groupe. 'Ils savaient, ils savaient.' C’était de la merde horrible. Je comprends en partie pourquoi les gens s’attendent à ce que nous le sachions, parce que nous étions dans le même groupe, mais ce n’était malheureusement pas le cas."

Stuart se souvient également d'une anecdote au Warped Tour où Ian avait disparu pendant plusieurs heures après avoir dit à ses camarades qu'il s'absentait pour un court moment. Après avoir demandé le report de leur show de 14h à 17h, ils ont du finalement le faire sans lui : 

"Je suis descendu de scène complètement furax. Je vais dans le bus, Ian est dans le bus. Et je me dis 'génial'. Il me raconte des conneries et je déconnecte... Je lui donne des coups de poing dans le visage pendant dix secondes ou dix minutes. Je ne sais pas. Je suis costaud comparé à lui, alors je n'en suis pas fier. Puis il me balance ce putain de regard après que je l'ai frappé.  

J'avais cette canette de Monster Energy dans ma main et je lui ai fracassé cette putain de canette dans la tête. Et je me dis 'fuck', je vais dehors et je vomis. Pendant les trois semaines qui ont suivies, il avait les yeux au beurre noir, il était coupé au visage et j'étais trop mal par rapport à tout ça. C’est ce que j’ai fait quand il a manqué un concert. Vous voyez ce que je veux dire ? Si je savais quoi que ce soit, si j’avais eu la moindre idée de cette merde…

La seule raison pour laquelle je raconte cette histoire c'est parce que je sais qu'il y a probablement beaucoup de gens qui veulent savoir qu'au moins une personne lui a botté son putain de cul."